C'est tout à fait le genre de nouvelle propre à enflammer les esprits. Une étude récente, parue dans une très sérieuse revue, le "Journal of Clinical Investigation", relate comment des scientifiques ont pu traiter avec succès des tumeurs cancéreuses humaines, implantées sur des souris, grâce à la molécule active du cannabis, le fameux THC (le psychotrope tétrahydrocannabinol).

Voila de quoi relancer les conversations sur les vices et les vertus de cette herbe si répandue et surtout sur l'éventualité d'une dépénalisation de cette substance.

Mais cela n'est pas nouveau. Il se dit depuis longtemps que le cannabis est efficace, notamment pour les problèmes cardiaques, mais aussi dans l'accompagnement de la sclérose en plaque, du sida et de certains cancers. Cette plante est donc indéniablement intéressante pour traiter certains cas médicaux, c'est un fait.

 

Dans le cas présent, les essais sur son efficacité concerne le cancer du cerveau et selon leurs auteurs, "l'administration de cannabis pourrait faire partie d'une stratégie thérapeutique efficace contre les cancers de l'homme" et plus précisément "Nos conclusions montrent que des doses sûres et thérapeutiquement efficaces de THC peuvent être administrées à des cancéreux."


Ce qui constitue donc une excellente nouvelle, une nouvelle qui n'aurait qu'un retentissement léger s'il ne s'agissait pas de cette plante. La médecine est en effet une activité complexe sur laquelle le grand public ne se penche que rarement.

Déjà certains blogs reprennent la nouvelle d'une manière gourmande. Ah ah! et voila, nous vous l'avions bien dit croit-on lire : le cannabis, c'est formidable! Il faut en consommer, c'est très bien de le faire! La preuve! Il faut donc dé-pé-na-li-ser!

Et pourtant, il faut se raisonner. Les souris n'ont pas fumé de cannabis, c'est juste la substance active du cannabis qui leur a été inoculé, mais celle-ci a d'abord été isolée pour leur être administrée. Le fumer peut même devenir cancérigène.

Inutile donc de fumer "joints" sur "joints", cela reste mauvais pour la santé. Il va de soi également que, si du cannabis apparait dans le traitement des cancers, se sera sous forme de spray ou de pilules, loin de la petite herbe à rouler avec du tabac.

Eh oui, malgré l'espoir suscité par la nouvelle, il n'est pas encore venue le jour où le docteur nous conseillera au cours d'une visite de fumer un joint de cannabis après chaque repas…


De plus, encourager la consommation du cannabis est aussi une façon de soutenir une certaine criminalité… à moins de consommer "l'herbe" de son jardin…

{google}-1996159772584100261&hl=fr&fs=true{/google}