Réception de la famille concernée à l’Elysée 

     

      

                                       A propos de l’affaire Laëtitia…

        Encore une fois, pour ce sujet comme pour d’autres, on nous refait le coup de l’émotionnel. Ça en devient lassant. D’autant plus que les arguments avancés ne font rien avancer. D’autant plus que le rabâchage des solutions n’apporte aucune solution.

        Le journal local de mon café du matin contient 3 ou 4 articles parlant du dernier crime dans le département et des jugements d’Assises. Ni le barman, ni ses clients n’en font le thème de leur bavardage.

        Rappel : 5ans avec sursis pour une mère qui a tué ses 3 nouveau-nés.

        Je tiens la justice pour injuste ou, quand elle ne l’est pas, à 2 vitesses. Mais ce n’est pas une raison pour la sacrifier sur l’autel du popularisme électoral. Notre Président qui ne lui voue pas une franche admiration en rajoute chaque fois une couche au point cette fois, de lire comme titre :« La grève des magistrats : du « jamais vu ».

        Jadis nous lisions « Détective » et ceux qui voulaient de la chair fraîche, la trouvait chez le marchand de journaux. Il n’était nul besoin d’en faire un sujet national aussi urgent que « capital ». On se contentait alors de savoir que le sang des fouets devait équilibrer celui des crimes.

        Il est clair que rien ne progressera en la matière tant que du « haut » de l’Etat en passant par toutes les parties prenantes nous ne trouverons pas un consensus qui évacue totalement les corporatismes impliqués : juges, psy, médecins, police, pénitentiaire, politiciens, etc… Il se peut alors qu’en prenant son temps, l’on arrive au niveau canadien de compréhension du problème et à l’application d’un processus auquel on fournit les moyens.

        Les récriminations de cours d’école de N S, qui, en plus, finissent dans les sables d’un Xième loi sans suite, morigènent, sans discernement et avant le résultat de l’enquête, tous les corps plus ou moins concernés jusqu’à les faire sortir de leur gonds.

On pourra donc passer tranquillement au prochain spectacle, pourvu qu’à l’approche de la présidentielle, il soit bien goûteux, salace, outrageant et immonde.

        Décidément, le sujet est trop important pour qu’on le confie à un exalté peu exaltant.