Dimanche prochain, c’est « le Doudou », la grande Ducasse rituelle dans la ville de Mons, capitale du Hainaut. Cette manifestation, comme le carnaval de Binche, est reconnue «  chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’Humanité ». Cette fête trouve ses origines au 14ème siècle.

Elle attire une foule chaque année plus nombreuse. La procession du Car d’or est un des clous de la journée. Mille cinq cents participants, répartis en une soixantaine de groupes, défilent en costumes d’époque et accompagnent le char. 

Dédiée à Sainte Waudru, la patronne de la ville, cette procession se termine par la montée du Car d’or, tiré par six chevaux mais surtout poussé par la foule qui l’aide à gravir d’un seul trait, le raidillon situé côté Nord qu’est la « Rampe sainte Waudru ».

La voie est étroite et escarpée et l’exercice peut se révéler dangereux à cause de la foule, à proscrire aux enfants. La légende veut que si le carrosse gravit correctement le raidillon, cela évitera le malheur à la ville.

La fête se termine par le combat de Saint-Georges et du Dragon, combat appelé « le Lumeçon ». Des personnages tels que des Diables, des Chins-Chins (les bénis oui-oui), des hommes blancs, des hommes-feuilles, des pompiers dévalent les rues vers la Grand-Place où aura lieu le combat. Le jeu pour la foule amassée sur la place consiste à arracher le crin porte-bonheur qui couvre la queue  du dragon. Le Dragon est terrassé pour la pérennité de la ville. Je ne résiste pas à l’envie de vous donner le premier couplet de la chanson du Doudou en Wallon, patois savoureux entre tous. «  Nos irons vir l’car d’or
A l’procession de Mon
Ce s’ra l’poupée St Georg’
Qui no’ suivra de long »  La suite ici {youtube}QxkD_o3yl7Q{/youtube}