A madame l’inspectrice. de Limoges.

        A madame l’inspectrice de lettres qui officia à Limoges,          

 

      Madame, permettez-moi de vous dire que vous n’avez pas eu assez d’enfants pour mériter votre fonction, ou que vous en avez eu trop, ce qui revient au même.

       Venant d’une femme, ce n’est pas étonnant, c’est navrant et abominable.

        Que la candidate à un poste de professeur de classes préparatoires soit éliminée pour sa pédagogie, son expérience, son autorité ou sa compétence est parfaitement admissible, mais si j’en crois les termes rapportés de votre correspondance, cet aspect n’est pas retenu.

          Votre collègue, je suppose que vous fûtes enseignante, est rejetée pour avoir deux métiers incompatibles. Le premier, sans doute, est d’avoir réussi un diplôme genre agrégation qui l’autorise prétendre à cette promotion. Le deuxième rédhibitoire d’avoir 3 enfants. Quand on veut faire carrière, on ne se laisse pas faire 3 mômes, enfin !  Un, ça va, 3, bonjour les dégâts.

          Les allocations familiales ont été créées pour que la femme reste chez elle, inculte si possible !

         Vous a-t-on fait savoir, parité oblige, que dans l’Education Nationale, en classes primaires, 80% des postes sont tenus par des femmes ? L’avenir, vous en conviendrez, est sombre si ces enseignantes continuent d’avoir des enfants.

          Cette pratique dans le privé est plus discrète et la solidarité féminine, qui n’est pas votre tasse de bouillie, autorise parfois les promotions qui vous semblent impensables.

          Puisqu’il s’agit de Lettres, je me plais à vous rappeler que J.-J. Rousseau, auteur de l’Emile, chantre de l’Education, vénéré comme un des plus grands moralistes par Schopenhauer, avait abandonné ses 5 enfants aux « Enfants-Trouvés ». Mais cet Homme doit peut-être trouvé grâce à vos yeux pour avoir sacrifié ses enfants à sa carrière. Ah ! Si votre collègue avait eu la bonne idée de mettre sa progéniture à la DASS ! Institutrices de France, si vous ne voulez pas croiser de telles inspectrices, ne faites pas d’enfants, et vous verrez que le nombre d’élèves par classe va descendre vertigineusement.

   Il est de tradition au terme d’une adresse de finir par une formule. Vous n’en méritez pas.

 

3 réflexions sur « A madame l’inspectrice. de Limoges. »

  1. [b]Jacques Monnet,

    j’ai vu cette info moi aussi, et l’attitude de cette inspectrice est tout simplement inadmissible, honteuse, et scandaleuse. Je ne vois pas d’autres mot pour crier mon indignation devant une telle prise de position de cette « dame » qui se croit grande prêtresse des affectations d’enseignants.

    Tom[/b]

  2. Je partage votre indignation, mais je ne suis pas étonné. Ces inspecteurs et inspectrices sont des carriéristes et sont eux-mêmes prêts à sacrifier leur famille pour leur carrière. Et je peux vous dire que je connais bien ce milieu.

  3. elle n’a que pratiqué ce que demande le coran
    pour la femme !!!
    Je conçois bien que ce n’est pas là
    ce que souhaitent les loges féminines !

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