Le 19 Février 2008 à l'Assemblée Nationale, le député socialiste Patrick Roy posait une question à Madame Alliot-Marie, Ministre de l'intérieur. Cette question mérite certainement de nombreuses palmes, et si elle n'était pas tant révélatrice d'un climat qui ne fait plus reculer les adversaires des droits de l'homme, son ahurissant manque d'intelligence pourrait faire rire pendant longtemps. Voici la question :
M. Patrick Roy attire l’attention de Mme la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur la demande tout à fait scandaleuse de l’Eglise de scientologie qui souhaite que ses membres bénéficient de la liberté de conscience reconnue dans la Constitution.  […/…]

Dans un communiqué diffusé mardi 12 février 2008, l’Eglise de scientologie s’estime victime de « violations de la loi de 1905 » sur la séparation des Eglises et de l’Etat. Elle demande que ses membres bénéficient de la liberté de conscience reconnue dans la Constitution. Il souhaite connaître la réponse qui sera faite à cette organisation.

Madame Alliot-Marie y a répondu le 6 mai 2008 :

L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen disposant que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme précisant que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion » et l’article 1er de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat, disposant que la République assure la liberté de conscience, il en résulte que les adeptes français de l’Eglise de scientologie jouissent comme tout citoyen des droits garantis par ces textes.

C'est sûr, une constitution batie sur les droits de l'homme, ça ne se balaye pas à coup de questions stupides, n'en déplaise à certains.