A bicyclette.

        En guise de consolation pour Euloge qui a été taxé de 22 € (ils y tiennent, les pandores) pour avoir lâché une main du  guidon, je dédie ce pastiche (Sans droit, ni copyright) de la célébrissime chanson de Montand.

         J’avais appris, mais c’est vieux, qu’il fallait à vélo tendre le bras pour indiquer ses changements de direction.

        Gamin, en vieux francs, c’était 15000 pour avoir tendu le bras gauche et autant pour le droit. J’ai eu de la chance, j’allais à l’école, et je n’étais pas d’origine congolaise.

        Pour vous distraire de ce mondial époustouflant veuillez chanter en chœur ce tribut au pauvre Euloge.

Quand je partais de bon matin,

Quand je partais sur les chemins

A bicyclette

J’étais tout seul sans les copains

Pas de Fernand, pas de Firmin

Y avait des keufs et des bourrins

Des gendarmettes

Faut dire qu’ils y mettaient du cœur

C’étaient les flics du secteur.

La rue était un vrai bordel

J’allais me percuter une aile

A bicyclette

Dans le pays de mes pères

J’avais déjà vécu l’enfer

Pour ne pas mourir à la guerre

D’un coup d’machette.

Faut dire qu’ils y mettaient du cœur

Je n’étais qu’un facteur

A bicyclette.

Et depuis que j’avais vingt ans

J’avais tourné en travaillant

Dans les quartiers environnants

A bicyclette.

Quand s’est approchée la visière

J’ai descendu, j’étais pas fier,

D’ma bicyclette.

Puis on m’a collé sur le champ

Pour un facteur c’est enrageant

Des amendes, des papillons

Et des sornettes.