A Berlusconi, siamo stufi di prendere sberle,

nous sommes fatigués de prendre des gifles,

 

de Roberto Calderoli, Ligue du Nord, ministre de la Simplification, LASTAMPA.it

Il s’agit du référendum Italien d’initiative populaire qui a eu lieu les 12 et 13 juin sur quatre thèmes, la privatisation de l’eau, le tarif du service de l’eau, l’énergie nucléaire, et sur le légitime empêchement qui permettait aux ministres, et au premier d’entre eux, d’évoquer leur agenda pour ne pas se rendre au tribunal lorsqu’ils étaient convoqués, en d’autres termes leur charge de travail ne peut plus être une excuse. C’est une double gifle après celle des élections municipales qui ont vu la perte des villes de Milan, de Naples,…au second tour le 30 mai, voir «Berlusconi, la sberla, la gifle». Ce qui ne veut dire pour autant que la majorité politique du pays soit menacée, l’opposition est très diversifiée. Ce n’est pas une victoire de la gauche mais de tous les citoyens déclare le juge anti mafia Antonio di Pietro. «Grazie agli Italiani che anno creduto nella nostra bataglia di democrazia. Agli oltre due million di cittadini che anno reso possibile tutto questo sottoscrivendo i referendum». «Merci aux Italiens qui ont cru à notre bataille démocratique. Ainsi qu’aux autres deux millions de citoyens qui ont rendu possible toutes ces questions en souscrivant les référendums». Et puis, «ma voi pensate davvero che tutti i 25 milioni di elettori che hanno votato per i referendum sono del centrosinistra ? Sono «elettori in quanto tali» che hanno deciso che chiunque farà il Piano energetico nazionale non può inserire l’opzione nucleare» «Mais vous pensez vraiment que tous les 25 millions d’électeurs qui ont voté pour le référendum sont des centristes de gauche ? Ce sont des «électeurs en tant que tels» qui ont décidé que n’importe qui fera le plan énergétique national ne pourra plus insérer l’option nucléaire».

Antonio di Pietro est l’organisateur des référendums. C’est l’ennemi intime de Silvio Berlusconi, ils se détestent cordialement. Il a conduit de bout en bout la campagne, avec l’aide des comités antinucléaires et d’autres associations issues de la société civile et grâce à une mobilisation intensive sur Internet. Antonio di Pietro bénéficie du soutien d’un autre leader de la gauche radicale, le gouverneur communiste des Pouilles Nichi Vendola, président de Gauche, Écologie et Liberté, SEL. Leur alliance a déjà permis l’élection, le 30 mai dernier à la mairie de Naples, de l’ex-magistrat Luigi de Magistris, présenté par l’IDV, Italia dei valori, et celle, le même jour à Milan, de l’avocat pénaliste Giuliano Pisapia, inscrit au SEL communiste.

Et, comme le dit entre autres Giulio Tremonti ministre des finances, c’est la fin du bouclier judiciaire pour Berlusconi. Devant l’Assemblée générale de l’artisanat à Rome, «le roi continuait à penser qu’il s’agissait d’une révolte. Or, à la fin, on lui a coupé la tête». On ne voit pas comment il peut échapper à la justice, sa situation va devenir intenable sachant qu’il est poursuivi pour fraude fiscale, corruption, abus de pouvoirs et prostitution de mineurs.

La crisi è ancora qui, la crise est encore là, (la Répubblica.it)

«Tutti i fattori che hanno causato la crisi sono ancora in essere e questo aumenta i rischi di incertezza e instabilità", ha sottolineato Tremonti. "Siamo in una fase storica marcata da una grandissima discontinuità, la parola giusta che si usa è crisi: è finita un’età durata tanti anni, un’età basata sulla certezza e della stabilità. Poi è avvenuta una rottura di continuità, e adesso abbiamo tre tipologie di crisi: quella economica, quella geopolitica e quella scientifica».

«Tous les facteurs qui ont causés la crise existent encore, et cela augmente les risques d’instabilité», a souligné Tremonti. Nous sommes dans une phase historique marquée d’une grandissime discontinuité, et la parole juste qu’il faut utiliser est «crise», un État basé pendant tant d’années sur la certitude et la stabilité est terminé. Puis est apparu une rupture de continuité et maintenant nous avons trois topologies de crise, celle économique, celle géopolitique, celle scientifique»

Pour que le référendum soit validé il fallait que le taux de participation soit supérieur à 50%, il a atteint sur les quatre questions 54,8% avec les votes extérieurs malgré que «il Cavalière» avait conseillé aux Italiens d’aller à la plage. C’est finalement plus de la moitié des 50,4 millions d’habitants qui sont allés voter.

Les résultats des quatre questions référendaires, source La Republica.it.

L’ultimatum de Caldéroli , dimanche nous dirons à Berlusconi ce qu’il devra faire au parlement, par Marco Alfieri LASTAMPA.it .

Il ministro della Semplificazione Roberto Calderoli

Assez de prendre des gifles. Après le flop des communales maintenant la désobéissance référendaire aux paroles du chef. Aux administratives, municipales, deux semaines avant nous avons pris la première gifle, maintenant avec le référendum arrive la seconde et je ne voudrais que prendre des gifles devienne une habitude. Pour ce dimanche nous irons à Pontida, (Pontida est une petite ville dans la province de Bergame en Lombardie qui est le siège de la section de Bergame pour la Ligue du Nord) pour dire ce que Berlusconi devra faire lors du vote de confiance le 22 juin, vu que nous devrons éviter que, à gifles, on concrétise le proverbe pour lequel il n’y a jamais deux sans trois. (Silvio Berlusconi saura bientôt ce qu’exige la Ligue pour prix de sa fidélité, jusqu’au terme de la législature en 2013. C’est en effet dimanche que Umberto Bossi, le leader du parti, consultera sa base lors du traditionnel pèlerinage à Pontida, pour le 21ème rassemblement annuel de la Ligue. Berlusconi ne pourra pas passer outre les exigences de son allié, qu’il doit courtiser en vue du vote de confiance sur le programme du gouvernement prévu le 22 juin au Parlement).

Après le Marioni de Livico contre la prudence, de Guido Tremonti sur les finances, qui cette fois-ci est justifié pour Roberto Calderoli a tirer le premier (il s’agit d’une déclaration de Roberto Marioni ministre de l’intérieur faite à Levico contre Tremonti qui a dit qu’en ce moment plus que la prudence c’est du courage parlant de manœuvres et réformes fiscales à fête nationale de la CISL à Levico Terme, CISL (Confédération Italienne Syndicale Lavoratori). Il en a fait une note laconique en accord avec le sommet du Carroccio, (Carrosse), réuni via Bellerio à Milan. Le parti de la Ligue est spécialement cité comme Carrosse dans le langage journalistique étant actif principalement dans l’Italie septentrionale mais également dans certaines Régions du centre.

(A ce sommet du Carroccio le leader de la Ligue Umberto Bossi était en réunion au siège de la Ligue fédérale avec un nombre importants de dirigeants. Avec le ministre de l’intérieur ont été vus entrer au coup par coup le ministre Calderoli, le président de la Région du Piemont Roberto Cotta et le chef de la Ligue du groupe au sénat Federico Bricolo).

Le climat endolori au siège traduit toute la tension et l’impuissance du Carroccio dans ce piège. Les divisions internes et la lutte entre Tramonti et Calderoli sont en marge du post Berlusconi…….

De Pieluigi Sullo, il manifesto

Une ligne d’arrivée très significative.

Nous avons gagné. Quorum dépassé, majorité éclatante de oui. Les quatre référendums sont arrivés sur la ligne à la volée. C’est un évènement exceptionnel qui a beaucoup de significations. Nous en notons ici certains, ceux en second lieu les plus importants.

Premièrement.

Si la majorité les électeurs regarde les services publics et l’énergie, c’est précisément par ce qu’ils disent que l’eau et les autres services publics essentiels (comme le transport public et les refus ?) ne peuvent être en aucune manière gérés par des entreprises privées. C’est une authentique révolution, probablement le premier «casse» au monde d’un prononcement populaire de cette ampleur, et solennel, sur un thème si controversé, autour duquel au moins une quinzaine de luttes, résistances, et campagnes se sont manifestées dans le monde……

Secondement.

Le vote du référendum conforte et renforce un vent nouveau qui s’est levé avec les élections administratives. Comme à Milan et à Naples les électeurs agents de la victoire, que le Pd, (Parti démocrate fusion des partis de gauche et du centre) ne voulait pas, affirmation contredisant la politique d’un tel comme d’Alema, (ancien membre du parti communiste Italien, puis secrétaire national du parti démocrate de gauche) qui insiste que le centre gauche s’allie avec le «troisième pôle», ont été associations réseaux et groupes de l’ensemble de la société civile en mesure de parler à tous les citoyens sans distinction pour proposer un autre modèle de société…….

Troisièmement.

Nous nous sommes libérés de Berlusconi, ou bien nous continuerons à le voir s’exhiber dans toutes les télévisions, le gouvernement restera en place malgré la croissante fracture de la majorité. Mais ce qui compte le plus, c’est d’être libéré de la sensation d’une société de l’individualisme Berluscolino, de la consommation, de l’enrichissement avec au moins des solutions virtuelles à des problèmes réels. En fait, l’appareil Berluscolino a été vaincu, balayé comme à Milan comme sur le nucléaire, à Naples comme sur l’eau et sur une loi personnelle effrontée sur le légitime empêchement.