Réseau Education Sans Frontières lance un vibrant appel aux militants dans sa newsletter, à propos de la Journée internationale des droits de l'enfant de ce 20 octobre.
Demain, Journée des Droits de l’Enfant, on rappelle par mail, par fax, par téléphone au maximum de responsables qu’il ne suffit pas d’aller faire le beau sur les plateaux de télévision avec des tremolos dans la voix mais que les droits des enfants sont ceux de tous les enfants, y compris ceux qui n’ont pas la chance d’avoir des parents avec des papiers."
"Une occasion à ne pas manquer de rappeler au ministre de la Chasse à l’enfant, à ses collaborateurs et à ses collègues que les enfants de sans papiers sont l’objet de maltraitance, aujourd’hui, en France, de la part de l’Etat français : familles démantibulées, pères ou mères expulsés, parents menottés devant leurs enfants (Reims), enfants terrorisés jusqu’à préférer prendre le risque de passer par la fenêtre plutôt que d’avoir affaire à la police française (Yvan à Amiens), élèves arrêtés dans leurs écoles (Montauban), nourrisson de trois semaine en garde à vue puis en rétention et pour finir abandonné avec ses parents, sur un trottoir, à 400 km de chez eux (Loiret, Rouen), enfants placés à l’ASE pendant que les parents sont en garde à vue (Lyon, Sens), enfant sevré à la hache pendant que la mère est retenue au commissariat (Sens), enfants et parents cachés pour échapper à la police (Angers entre autres) et tant d’autres qui vivent au quotidien dans l’angoisse d’être arrachés à ce qui fait leur vie, leur école, leurs copains, leurs parents. Peur lancinante que papa ou maman ne rentre pas et soit expédié à des milliers de kilomètres. Voilà ce que sont, aujourd’hui, les Droits de l’enfant de sans papiers en France.
Deux exemples récents : celui de la famille Ali, expulsée par avion spécial à moins de deux heures de la fin de la durée légale de sa rétention. Celui de Mohamed HADDAOUI, père de trois enfants, un bébé et deux enfants scolarisés à Asnières, arrêté alors qu’il rentrait du travail et promis à une expulsion prochaine vers le Maroc.
Plume de presse pense tout particulièrement à une éminente personnalité que ses fonctions officielles au sein du gouvernement devraient placer en première ligne dans ce dossier : Rama Yade, secrétaire d'Etat en charge des droits de l'Homme. La même qui s'est rendue en Tunisie sans rencontrer les militants locaux de la démocratie et aux Etats-Unis sans mentionner Guantánamo ni les prisons secrètes de la CIA…