Le XIIIéme congrès du Front National, sous fond de guerre de succession. Jean-Marie Le Pen, seul candidat, une réelection sans surprises, avec un score de 97,7%…digne du Soviet bureau de la grande époque !

Les revers électoraux, les querelles de clocher…Le vaisseau FN est en perdition, vampirisé par les effets de manche de Nicolas Sarkozy…

A bientôt 80 ans, Le Pe, repart pour une dernière valse, un mandat maximum de trois ans, pour tenter de remettre à flots le vaisseau-amiral. La tache s'annonce compliquée, le parti étant secoué par les protagonistes, avides de succéder au vieux lion. Le perdant incontestable de ce congrés est bel et bien Bruno Gollnisch, toujours présent, mais cantonné dans un role (européen), qui en dit long sur la stratégie de Jean-Marie Le Pen…

Toujours aussi débonnaire, à la presse l'interrogeant, il lance ;

"La retraite c'est la mort"

Un dernier mazndat, qui refléte la volonté du chef historique, de tout mettre en oeuvre, pour préparer Marine, sa fille, à sa succession. La base du parti apprécie Marine, ce qui n'est pas le cas des pontes du parti, lui reprochant de s'écarter de la politique frontiste. Trois années pour convaincre de sa légitimité, la manoeuvre est de premier ordre, en fin stratège, le vieux lion n'écarte personne, mais certains se retrouvent sur des travées, qui ressemblent à des voies sans issue…

Bruno Gollnisch ne fait pas l'unanimité chez les partisans de base, qui mette en doute son charisme et ses capacités a conduire le vaisseau-amiral.

Marine Le Pen marque des points. Un discours rassembleur pour mettre fin à la cohue. L'extrême droite victime de la guerre de succession, un tantinet affairiste, complotant pour reprendre les rénes d'un parti moribond.

Il ne faut pas se leurrrer, le futur héritier du vaisseau-amiral va se retrouver dans une situation précaire. L'électorat frontiste s'est fait séduire par Nicolas Sarkozy, il sera compliqué de regagner la confiance d'un électorat qui s'effrite. Finalement le FN pourrait bien rejoindre le PC…les extrêmes n'ont plus la cote, la politique se centralisant, un retour sur le devant de la scène me parait bien mal engagé. La future retraite du vieux lion risque bien d'entrainer le sabordage du vaisseau-amiral..