L’Islande, cette terre de glace de 330 000 habitants, moins peuplée qu’une ville comme Aix-en-Provence, est en passe de réaliser l’un des plus retentissants exploits que le championnat d’Europe des Nations n’ai connu, depuis sa création en 1960.
Qualifiée pour la première fois de son histoire à une compétition internationale, l’Islande a validé son ticket pour la phase finale de l’Euro 2016 après avoir terminé première de son groupe de qualifications, devant la Turquie et les Pays-Bas. Autant dire que sa présence à l’Euro n’est nullement due au hasard.
En dépit de l’étiquette de petit poucet de la compétition, les islandais ont créé la sensation du premier tour en parvenant à finir deuxième de leur groupe, devant le Portugal, et se hisser en huitièmes de finale face à l’Angleterre, lieu de naissance du Football.
Portée par un élan populaire incroyable (plus de 30 000 supporters présents hier à l’Allianz Riveira de Nice), l’Islande arrache son billet pour les quarts de finale, en venant à bout des anglais, complètement dépassés par l’abnégation et la détermination de leurs adversaires. Rapidement menés un but à zéro, suite à un penalty transformé par le capitaine des Three Lions Wayne Rooney, l’Islande a immédiatement su réagir en égalisant par l’intermédiaire du valeureux Ragnar Sigurdsson. Puis, quelques minutes plus tard, c’est l’attaquant du FC Nantes, Kolbeinn Sigthorsson, tant décrié sur les pelouses de ligue 1, qui donnait l’avantage aux siens en allant tromper la vigilance du portier anglais Joe Hart, à la suite d’un joli mouvement collectif. Le score est de deux à un, et n’évoluera plus. Dépités, les anglais ne comprenaient pas ce scénario rocambolesque, eux qui avaient sans doute la tête en quarts de finale, en s’étant peut-être vus trop beaux avant l’heure. Le collectif islandais a eu raison de la suffisance anglaise, malgré ses stars.
Adulés par les médias sportifs du monde entier, les islandais auront à coeur de poursuivre leur rêve, de continuer à écrire leur fabuleuse histoire, eux qui seront plus que jamais motivés à l’idée de jouer un mauvais tour aux francais, ce dimanche au stade de France. Les Bleus sont prévenus, l’Islande ne leur fera pas de cadeaux.
L’Islande nous offre un incroyable story-telling, qui s’apparente à l’exploit de Leicester, sacré champion de Premier League cette saison. Et peu importe le résultat final des Islandais dans cette compétition, ils auront réussi à susciter l’admiration au-delà des frontières et à gagner le respect du monde du Football, et cette estime là, a la saveur d’un sacre.