J’étais parfaitement satisfait de mon ensemble souris, clavier et pavé numérique séparé de l’ensemble Sculpt Ergonomic de Microsoft. Un pavé numérique « autonome » c’est une bonne idée, la saisie est silencieuse, &c. Sauf que… sauf que, si le connecteur pilotant l’ensemble est égaré ou cassé, impossible d’obtenir la pièce de Microsoft ou d’un revendeur. Et ne comptez pas vous servir d’un autre de même marque. De plus, en France, le SAV vous balade. De quoi vous faire préférer Logitech…
Ce qui suit est bien sûr totalement libre de publicité.
D’autant que Logitech ne fabrique plus de clavier ergonomique depuis des années…
Depuis mes premiers pas en informatique, en 1980, j’ai vu passer bien des matériels entre mes mains. Soit d’usage privé, soit en tant que journaliste spécialisé en informatique graphique (Pixel, Création numérique, puis Créanum, titres depuis disparus). Au cours de la décennie 1980, il était parfois difficile de trouver des matériels compatibles. Par exemple, pour mon Epson portable, un modèle dont les quatre programmes étaient gravés sur eprom (à remplacer en ouvrant une petite trappe vissée), j’ai éprouvé quelques difficultés à dénicher une petite imprimante de type plotter (à aiguilles). Il m’a fallu quelques mois de recherches… Le port d’imprimante, c’était, alors rareté, le port série. Une Brother fit enfin l’affaire.
Mais alors qu’Apple a plus ou moins rendu compatibles ses machines avec des périphériques USB ou autres de marques tierces, vers la fin de la décennie 2000, j’étais loin de m’imaginer que Microsoft avait plus ou moins transformé ses transceivers (connecteurs, émetteur-récepteur) en dongles (clefs électroniques) …
Pour qui s’en souvient, le dongle était un connecteur dédié au fonctionnement d’un logiciel, notamment de ceux de PAO. Pas de dongle, en sus souvent d’un numéro de série à saisir, et votre application ne pouvait fonctionner…
Pour ce qui est des claviers dits ergonomiques de Microsoft, j’en ai cumulé, voire accumulés quelques-uns depuis leur premier modèle azerty. Là, j’ai pu en revenir au Confort Keyboard 5000 et à sa souris, dont j’avais cassé le seul plastique du connecteur et bousillé une touche (une fatale tasse de café renversée). Mais, ayant cassé plus gravement son équivalent pour l’ensemble Sculpt Ergonomic, j’ai tenté successivement trois autres connecteurs pour diverses souris sans fil Microsoft. Sans résultat…
Voyez les forums… Cette toute petite pièce n’est pas remplaçable. Chaque élément ou ensemble de saisie est lié à un connecteur dédié et Microsoft ne vous « offre » que le choix de remplacer par un produit complet.
Mais avant de me résigner, je me suis demandé si la politique du SAV MS avait évolué… Donc, j’appelle le numéro de téléphone (payant) indiqué sur le site. Avec avoir très correctement saisi la suite de touches idoines (en seconde série de touches, tapez 4 pour les souris et claviers), un opérateur a pris la communication. Je m’explique pour m’entendre répondre que je n’avais pas été dirigé vers le bon service mais qu’il transférait mon appel. Idem avec le second opérateur… Le troisième ne s’est jamais manifesté : après un temps d’attente, la ligne sonnait occupée.
Je recommence donc et là, miracle, l’opérateur s’estime compétent. Mais c’était pour me déclarer que puisque j’avais acquis cet ensemble auprès d’un revendeur et non directement via la boutique Microsoft (en ligne, allez donc en trouver une brick & mortar…), c’était ce dernier qui pouvait traiter ma demande.
Je m’obstine et cherche à poser la question en ligne… Ah, il est bien prévu de contacter un expert en ligne… Sauf que, de quelques façons que l’on s’y prenne, la page censée permettre de saisir un courriel s’efface au bout de quelques secondes pour renvoyer à une page générale de support sous forme de QFP (FAQ). On peut tout reprendre sans fin, sur le site français, ou d’autres, c’est imparable…
Vous pouvez partir de la page hardware/fr-fr/support/contact-us du site international, d’une page support.microsoft.com/fr-fr/ ou en particulier de celle du sous-dossier gp/hwrp06y/fr, ou de tout autre, vous vous retrouvez « en boucle » au mauvais temps des écrans bleus (sous MS NT, réinitialiser après panne vous y ramenait très souvent sans cesse ; et il fallait réinstaller une trentaine de disquettes).
Grosbill, sur ce point, s’apparente quelque peu à Microsoft. Mais au moins dispose-t-il de dépôts, de boutiques… Où, comme ailleurs, il me fut expliqué qu’un connecteur radio 2,4 Ghz dit universel n’était plus si facile à obtenir en boutique et que dans le cas de périphériques Microsoft, son universalité ne serait que dénominative.
Seule solution, racheter une souris du même modèle, en espérant que clavier et pavé numérique seront reconnus. Si cela se trouve, Microsoft s’est arrangé pour différencier les connecteurs pour souris et clavier de la même gamme Sculpt ergonomic…
Bien sûr, la question pourrait être posée au SAV de Microsoft… Mais, voir supra, la réponse adéquate n’est guère garantie…
J’enrage de devoir supporter le cliquetis du modèle 5000 alors que je m’étais habitué à celui, infiniment plus discret, du clavier Sculpt… Je peste aussi en constatant que le prix de la seule souris dépasse la moitié de celui de l’ensemble (avec pavé numérique en sus). Je me lamente car trouver une souris Sculpt d’occasion n’est pas immédiatement accessible (en fait, j’attends la réponse du vendeur de l’unique proposée sur Le Bon Coin). Et je fulmine car j’ai bien, me semble-t-il, localisé l’origine de la panne (un tout petit chip dessoudé) mais trouver un réparateur de proximité à tarif abordable tient de la gageure, même au centre de Paris.
Au fait, que nous disait donc Bill Gates (et sa Fondation) sur le gaspillage, le recyclage ? Je vous le donne en mille. L’an dernier, il s’extasiait sur une machine pouvant tirer de l’eau potable de la distillation de… merde, de fèces. Il proposait aussi de réinventer les cuvettes et autres dispositifs des lieux d’aisance. Avec des toilettes sèches. Bill et Melinda Gates ont financé les recherches (710 000 USD) de l’université de Cranfield (G.-B.), lesquelles ont abouti, très récemment, à la Nano Membrane, un trône transformant la pisse en eau (non potable) par évaporation puis condensation.
Le hic, c’est qu’il faut en assurer la maintenance hebdomadaire. Cela revient à devoir s’abonner pour déféquer. Au fait, si une pièce se détériore, il faut racheter une cuvette complète ?
Si j’avais encore de l’argent à perdre avec Microsoft, je crois bien que j’arroserai clavier, souris, pavé numérique avant de les enduire d’excréments, le tout laissé à sécher le temps d’éviter de trop incommoder trop les postiers chargés de les acheminer au SAV le plus proche (à moins de lancer une levée de fonds en crowfunding pour les expédier au siège de Redmond).
Je n’ai pas trop de termes galants à choisir pour dire son fait et sa chose à la direction de Microsoft et le fondement de ce que m’inspire son service après-vente. Pour ne point exagérer ma rogne atrabilaire, je citerais bien laconiquement feus J.-P. Coffe et le général Cambronne.
Mettons qu’au lieu de se pencher sur nos colombins et autres étrons ou mictions, la Fondation Bill Gates pourrait se préoccuper du développement durable de l’essuyage des fesses du SAV de Microsoft… Car là, franchement, il est malpropre aux fins de nous faire casser deux fois notre tirelire.