A la COP21, une première semaine de négociations laborieuses a débouché sur une ébauche d’accord universel sur le climat. Les ministres des 195 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) doivent maintenant prendre la place des négociateurs pour aboutir à la fin de la deuxième semaine à un pacte comprenant des mesures concrètes pour maintenir le réchauffement au-dessous des 2°C.

Les représentants de ces pays devront trouver des compromis sur de nombreux sujets sensibles : la contribution à la réduction d’émissions de CO2, le financement des pays en développement qui subissent directement les conséquences du dérèglement climatique, ainsi que le financement et le développement de nouvelles sources d’énergie pour tendre vers une économie moins dépendante du carbone.

Sur ce dernier point, la limitation de l’utilisation du carbone pour alimenter nos économies, un objectif 100% renouvelable paraît difficilement atteignable, du moins à court et moyen-terme. Pour trouver des solutions de compromis, il faudra aussi penser efficacité énergétique et réduction de notre consommation : il y a un grand travail à faire sur l’optimisation de la production d’énergie pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Une idée pourtant simple en théorie, mais encore trop peu mise en pratique, se base sur la polygénération. Il s’agit de produire plusieurs énergies différentes de manière simultanée. Le cas le plus fréquent de cogénération est la production combinée d’électricité et de chaleur pour ce qui concerne les processus de transformation de chaleur en électricité (moteur, turbines, etc). En effet, 2/3 de la chaleur utilisée pour générer de l’électricité lors de ces processus est inutilement perdue et rejetée dans l’environnement, alors qu’elle pourrait être valorisée pour répondre à de nombreux besoins.

Atoll Energy, une jeune entreprise française invitée par l’Ademe à la COP21, propose des solutions pour récupérer ces pertes thermiques inhérentes à la génération d’électricité et pour les utiliser pour générer plusieurs applications de manière combinée. Cette recherche de rendement sur la production d’électricité vaut d’ailleurs aussi pour les énergies renouvelables, qui sont à ce jour pas toujours assez efficaces, et trop chères – les deux étant liés.