Tandis que Human Right Watch dénonce les conditions de travail des jeunes africains, l’homme d’affaires Christophe Mazurier s’inquiète des inégalités grandissantes sur le continent. Malgré la ratification de la convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) par de nombreux pays, le journaliste Martin Mateso fustige une nouvelle forme d’esclavage…
L’ONG Human Right Watch est en première ligne face au problème du travail des enfants. Au mois de juin, l’organisation s’est par exemple mobilisée pour dénoncer les conditions de travail des mineurs au Ghana.
Elle reproche notamment aux industriels de « bénéficier du travail dangereux effectué par des enfants dans des mines sans licence ». Un peu plus tôt dans l’année, elle avait aussi critiqué le sort réservé aux petits palestiniens exploités dans des établissements agricoles en Cisjordanie.
Longtemps, la croissance avait pourtant laissé entrevoir une amélioration de la situation. Mais au moment du départ de Donald Kaberuka de la Banque africaine de Développement, qui promettait de « lutter contre la pauvreté », les perspectives s’avèrent moins favorables que prévues.
En dépit des bonnes statistiques du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, mêmes les plus optimistes sont désormais obligés de se montrer plus nuancés en réclamant « une croissance inclusive ».
De surcroît, en décryptant le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, l’homme d’affaires Christophe Mazurier, pointe l’intensification des inégalités infrarégionales. Il explique que non seulement « l’Afrique a attiré moins de capitaux en 2014 qu’en 2013 », mais surtout que les « dynamiques en cours sont en train d’handicaper lourdement une partie de l’Afrique et du Moyen-Orient ».
Au-delà de ces constats macroéconomiques, le journaliste de FranceTV, Martin Mateso observe sur le terrain les conséquences pour la population. En donnant la parole à la présidente du Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant, il dévoile « une traite qui ne dit pas son nom ».
D’ailleurs, l’ONG Human Right Watch souligne que « l’arrivée d’enfants migrants fuyant des abus » prouve les limites du Haut-Commissariat pour les réfugiés (UNHCR) et de la convention de l’Organisation internationale du travail (OIT).