Il y a quelque chose de pourri dans cette société.
C’est un fait indéniable, que nous refusions d’en parler, d’en discuter ou de l’imprimer.
A force d’observations, le constat d’une société à la dérive est bien évident.
Le monde de douceur n’existe plus.
A t-il seulement existé un jour ?
La démagogie de nos politiciens accentue notre descente aux enfers.
Surtout de la part de nos politiciens actuels qui ont cassé l’image traditionnelle de la famille et les valeurs qui l’accompagnaient.
C’est une constatation effrayante et ne pas en parler ne fera qu’accentuer notre chute.
Comment avons-nous pu pu devenir aussi égoïstes ?

C’est le matérialisme puant qui a balayé nos principes.

Il fut une époque peu éloignée où la transmission d’une éducation était respectée.
Les valeurs, fondement indispensable, ont permis à une société d’évoluer normalement tout en oscillant entre le + et le – : ce que l’on nomme l’"équilibre".
Il fut une époque où il aurait été banni d’agir à l’encontre des règles établies par l’humain et basées sur la morale, la religion, le tout alimenté par la réflexion et la philosophie.
Heureux temps où nous nous sentions libres d’imaginer ce que pouvait représenter la Liberté.
De nos jours, chacun d’entre nous use et abuse de cette Liberté qui n’a plus rien de sacré!
Plus de foi, plus de loi et tant de barrières anéanties par notre besoin forcené à vouloir tout se permettre sans règle aucune!
La morale de l’éducation (non sans contrainte) nous menait à la réalisation de notre vie d’adulte.
De nos jours, la réalisation d’un humain avorte trop souvent et laisse le champ libre à des dépravation en tout genre, ce qui se passe au sein des familles actuelles, éclatées ou non.
La preuve : la fratrie n’en est pas exempte.

Les parents étaient le dernier rempart du clan et leur disparition a créé une brèche où s’y engouffrent les non-dits, la colère contenue qui se transforme rapidement en une explosion de règlements de comptes où chacun pense faire valoir son droit d’aînesse envers les plus jeunes.

Ainsi vivons-nous la période de l’héritage.

Qui en est le grand responsable ?

L’argent, bien sûr.
Et n’oublions pas les biens matériels.
Parfois, je me surprends à penser que j’aurais aimé être une enfant unique pour ne pas être confrontée à cette soif qu’ont les autres de ce matériel.
Mais la réalité est telle que voilà, ça m’est arrivé.
Je ne fais pas exception à la règle et pour survivre, je dois changer mon fusil d’épaule puisque la gentillesse n’est plus un atout reconnu mais bel et bien un méchant défaut.
La fratrie a détruit l’être de lumière que j’étais.
Il nous faut changer, au risque de nous perdre définitivement.

Laisser notre peau d’agneau pour revêtir celle du loup.
Nous endurcir, voici le triomphe actuel qui nous est imposé.
Quand nous n’y sommes pas habitués, c’est une rude bataille que nous menons pour tuer la fibre fraternelle.
Au début, nous passons par l’anéantissement, la déception, la colère, tout ça pour finir dans l’indifférence.
Drôle de parcours, drôle de transformation que celle-ci.
Les langues ont fini par se délier à force d’en parler autour de moi.
Beaucoup ont connu la même chose, et souvent en pire.
Maigre consolation que de savoir que cela n’arrive pas qu’à soi!
Je commence à comprendre le manque d’empathie qui touche ce monde.
La cellule familiale n’est plus le doux cocon que l’on veut bien nous faire croire.
Les relations sont basées trop souvent sur l’argent.
La preuve : connaissez-vous une famille dans laquelle un héritage se passe normalement ?
Comment penser que l’amour encore existe ?
Comment croire en cette fratrie avec qui j’ai partagé tant de moments de bonheur ?
Le chagrin fait place à la chasse au trésor!
C’est un combat de force et des plumes y sont automatiquement laissées.
Une âme n’a plus le droit d’être sensible.
Personne ne vous aidera et personne ne sera reconnaissant de l’aide que vous apporterez à autrui, famille ou ami, peu importe : c’est le même combat!
Je prône l’égoïsme, pour la première fois de ma vie, et j’apprends à  faire abstraction de l’entourage.
Je ne m’en porterai que mieux.
Non, la gentillesse est vraiment devenue un affreux défaut…