…aurait sans doute déclaré Laurent Fabius en reprenant le fameux refrain de M. Valls s’il avait eu un peu plus de bon sens et d’honnêteté politique… Mais revenons à cette dernière plaisanterie du président Ukrainien.

 

Pour être tout à fait honnête, les blagues du président ukrainien, P. Porochenko, n’ont jamais fait rire grand monde et sa dernière en date qui frise carrément l’indécence, n’en fait pas exception.

 

En effet, il n’a trouvé rien de mieux que d’enfiler une veste militaire de camouflage avec l’inscription « Bandera cynique » dessus et de twitter ensuite sa photo accompagnée du commentaire suivant : « Tant que nous savons rire de nous-mêmes, nous sommes invincibles ! »

 

 

 

Force est de constater que son passage de « Je suis Charlie » à « Bandera cynique » fut assez rapide.

Au moins, pour cette fois, on peut être sûr qu’il s’agisse d’un trait d’humour du président ukrainien. Mais pourquoi a-t-il sorti cette blague si peu comique ? 

En fait, c’est de cette façon que P. Porochenko a décidé de récupérer son lapsus commis lors de son discours consacré au 20-ème anniversaire du Service de Sécurité de l’Ukraine (SSU) du 25 mars où en parlant de ceux qui quatre jours auparavant ont perpétré le meurtre d’un officier du SSU à Volnovakha, il les a traités de « Banderas cyniques » : « Les Banderas cyniques, bandits en tenu militaire et armés volaient les Ukrainiens et les tuaient secrètement… » Il est à noter que d’après Arsène Avakov, Ministre des Affaires Intérieures, les criminels étaient en possession de cartes d’identité du « Secteur droit » et d’une société de sécurité de Dniepropetrovsk (fief de Kolomoïski).

 

De plus, le tueur présumé arrêté, Dénis Gordeev, combattant du bataillon Dniepr-1 et membre du « Secteur droit », est également l’assistant du député de la Rada, Andreï Dénissenko, représentant du « Secteur droit » de l’oblast de Dniepropetrovsk.

 

D’autre part, d’après V. Nalivaïtchenko, chef du SSU, le député A. Dénissenko et 2 adjoints de l’Administration de l’oblast de Dniepropetrovsk, G. Korbane et S. Oliïnyk soupçonnés de soutenir une organisation criminelle qui pratiquait des kidnappings et s’occupait de la contrebande, peuvent être impliqués dans le meurtre de l’officier du SSU à Volnovakha.

 

Par conséquent, la question suivante se pose : s’agit-il réellement d’un lapsus ?

 

Les badérovets de la ville de Kalouch ayant souhaité eux-aussi tirer cette histoire au clair ont demandé au président ukrainien de présenter ses excuses officielles :

 

{youtube}L9CvVMqUY9I{/youtube}

 

Porochenko n’a donc rien trouvé de mieux que de poster son fameux tweet.

Mais comment doit-on comprendre ses autres tweets ? Peut-on vraiment prendre au sérieux par exemple celui-ci où il déclare que l’Ukraine se bat non seulement pour son indépendance mais pour l’avenir de toute l’Europe ?

 

Ou encore celui-ci, où il déclare que les troupes ukrainiennes ne tuent pas les civils ?

 

 


Mais il n’y a pas que les tweets.

 

Déjà, en mars 2014, Pétro Porochenko aurait envoyé la médiatique Liza Chapochnik en France pour qu’elle rencontre François Hollande en personne. Sans doute, M. Hollande n’a pas été prévenu du fait qu’il s’agissait en réalité d’une sympathisante néonazie et membre du fameux "Secteur droit".

 

Ensuite, en Australie, le 11 décembre 2014, on ne sait pas pour quelle raison il s’est incliné à deux reprises devant la garde d’honneur. Drôle de farce, en effet. Surtout que cette fois c’est bien le président ukrainien qui en est devenu le dindon. En effet, ce geste ridicule a été bien moqué dans la presse russophone.

{youtube}V3LZi25bAsc{/youtube}

 

A l’Université de Zurich, le 19 janvier, en imitant W. Churchill, Porochenko a fait son discours digne d’un écolier de secondaire, le discours qui n’était sans doute qu’une farce mais certains l’ont pris trop au sérieux. Un jeune homme a brandit une pancarte « Je suis Donbass » et a quitté la salle. Une jeune femme (probablement une étudiante) a déclaré qu’elle ne souhaitait pas écouter un tueur d’enfant et a également quitté la salle avec sa copine. Mais le calvaire de Porochenko ne s’est pas arrêté là. Vers la fin de son discours, il a encore été sifflé par une partie du public. Néanmoins, il a su calmer le jeu par une nouvelle farce en déclarant qu’en Russie on ne pourrait pas s’exprimer aussi librement face au président russe, oubliant visiblement qu’il ne se trouvait pas en Ukraine…

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Ensuite, le 21 janvier 2015, à Davos il a exhibé un morceau de ferraille en tant que preuve de tirs russes ou pro-russes sur un bus à Volnovakha. (Lors de son discours à Zurich, il n’a exhibé que son pin’s « Je suis Volnovakha ». Mais un pin’s pour Davos… ce n’était sans doute pas suffisant). Une nouvelle farce du président ukrainien ? De plus que le rapport de l’OSCE dit très clairement que les tirs venaient du territoire contrôlé par les troupes de Kiev.

 

Puis à Munich, le 07 février 2015, il a brandi 5 passeports russes en guise de témoignage de la  présence sur le sol ukrainien de 9000 militaires russes ! C’était énorme mais personne n’a même pas souri dans la salle.  

 

Les seuls à comprendre cet esprit espiègle du président Ukrainien seraient les Britishs. Car c’est bien eux qui ont livré à l’armée ukrainienne « qui se bat pour l’avenir de toute l’Europe » les blindés d’exception « Saxon » dépassant de loin les blindés « made in USSR »:

 

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En voilà une belle farce des Britanniques, surtout que la vidéo nous montre bien le blindé qui arrive encore à rouler. Il y en a eu d’autres qui n’ont même pas pu démarrer…