Musique, Télévision, Cinéma, une nouvelle page est en train de s’écrire au conseil d’administration de Vivendi : celle des arts et de la culture contemporaine. Pour incarner cette nouvelle direction de l’entreprise, Vincent Bolloré devra savoir répondre aux attentes des consommateurs tout en privilégiant une offre de qualité. C’est dans cette perspective qu’il s’oriente vers les industries créatives et culturelles, sous les applaudissements des observateurs avertis…
Le début des années 2010 et le nouveau Vivendi
Le projet de transformer Vivendi en grand producteur de contenus européen avait déjà cours sous l’ancienne direction. Avec Jean-René Fourtou et Jean-François Dubos, « la cession de quatre de ses principaux actifs [a permis] au groupe d’effacer sa dette ». Une fois les ratios améliorés, de nouvelles ambitions ont pu se dessiner.
Plus que de simples considérations financières, l’objectif des deux comparses était surtout de rendre une ligne cohérente à l’ancien empire de Jean-Marie Messier, trop souvent taxé de conglomérat. Autour de Canal + et d’Universal Music, l’entreprise a pris le tournant des industries culturelles et se retrouve en concurrence avec des géants comme Disney.
Vincent Bolloré confirme la volonté de créer un leader mondial
L’entrepreneur breton a été intronisé le 24 juin dernier et a reçu depuis, de nombreux gages de soutien. Alors qu’en 2012, le président du directoire avait déclaré son ambition de faire de l’entreprise « un leader européen, voire mondial », le chevalier d’industrie, classé parmi les plus influents par ses compatriotes, n’envisage pas autrement son prochain défi.
D’ailleurs, les récentes rumeurs autour de l’acquisition de Mediaset confirment cette volonté de se projeter en Europe. Selon les analystes de Bloomberg, Vivendi obtiendrait alors « une tête de pont en Italie ». Quelques semaines auparavant, le lancement de la chaîne A+ au sud de la Méditerranée a montré que les ambitions de la nouvelle direction ne se limitent pas au vieux continent.
Une stratégie payante et un chiffre d’affaires en progression
En France, le groupe possède déjà de très bonnes parts de marché et continue de développer son offre sur la télévision payante. Entre les créations originales, le service de vidéo à la demande Canalplay, et les droits des plus grandes compétitions sportives, Canal+ reste une valeur sûre d’un marché audiovisuel en pleine crise. Pour preuve le marché publicitaire orienté depuis plusieurs années à la baisse, continue de contribuer fortement au financement des programmes.
Mais il n’y a pas que le marché publicitaire qui valide la nouvelle stratégie de l’entreprise ! Ainsi, dans un récent communiqué on pouvait lire, « Vivendi a dégagé au premier semestre 2014 des résultats conformes aux attentes ». Une manière d’annoncer une progression du chiffre d’affaires mais aussi de futurs dividendes versés aux actionnaires…
– flatter ceux du logis, à son maître complaire …