LA DISSOLUTION DE LA LDJ : UN AVEU
Ou quand il faut sacrifier la LDJ pour se refaire une virginité politique
Aujourd’hui, après des années de terreur semée dans les rues de Paris envers les militants de la cause palestinienne et les arabes en général, la Ligue de Défense Juive se trouve enfin pointée du doigt par le gouvernement français, qui jusqu’ici, lui offrait pourtant une protection officieuse.
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Toutes les formes de soutien au peuple palestinien ont été ces dernières années prises à partie, menacées et agressées physiquement par les extrémistes de ce groupement terroriste sioniste.
Dans le quartier juif de Paris, les arabes qui osaient s’y aventurer notamment avec un keffieh, étaient pris à partie également, ils se voyaient alors violemment apostrophés par ses membres.
La LDJ a semé un climat d’insécurité et de violence, sous l’égide d’une structure puissante, formée de façon militaire, extrêmement nombreuse et bien organisée.
Et pour cause, le silence de la cause palestinienne en France, trouve sa source dans les menaces, représailles, agressions et intimidations que subissent tous les militants propalestiniens, avec pour conséquence, l’affaiblissement d’une cause et son absence sur la scène politique et citoyenne.
Mais, avec l’extermination du peuple palestinien qui est entré dans sa phase finale depuis le 08 juillet dernier, une étape a été franchie, cette étape a fait tomber l’ultime barrière pour un soutien national ostentatoire, jusqu’ici rendu « interdit » par la LDJ.
Interdit il l’a été, et cependant, il l’est toujours, d’une part par le gouvernement français pro-sioniste engagé, et d’autre part, par les mouvements juifs.
Et pour preuve, depuis les dernières manifestations, il n’y a pas un jour où la carte de l’antisémitisme ne soit brandie par la communauté juive.
Pire encore, en marge des dernières manifestations, les violences qui avaient dégénéré, faisaient suite aux provocations agressives envers les manifestants, par une LDJ présente et préparée, avec pour but subtil de présenter aux médias, un mouvement propalestinien violent et fauteur de troubles.
Cependant, aujourd’hui, le vent a tourné.
Les méfaits de la LDJ ont enfin été reconnu par un gouvernement, qui jusqu’ici s’en était rendu complice.
Complice il l’a été, durant des années, notamment depuis le ministère de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur.
Sympathisant pro-sioniste, il avait été révélé par le milieu propalestinien, que les forces de police avaient reçu la consigne de ne pas s’en prendre aux membres de la LDJ lors de plaintes de victimes, ou de les « libérer » lorsque ceux-ci se trouvaient dans les locaux de la police.
« Libérés » en effet ils l’étaient, puisqu’au sortir du poste, ils étaient envoyés immédiatement en Israël avec leur double passeport, afin d’échapper à toute poursuite.
Au sortir de la droite, Manuel Valls, avait repris le flambeau, place Beauvau.
Et la LDJ pouvait continuer à semer la terreur en toute impunité, et de manière outrageusement revendiquée y compris lors de reportages la concernant.
C’est ainsi que depuis fort longtemps, la cause palestinienne subissait la tyrannie d’un mouvement terroriste contre lequel personne ne pouvait rien.
Mais, au regard de l’indignation qui se soulève de plus en plus devant le camp d’extermination qu’est devenu GAZA, face à une opinion publique de mieux en mieux informée, le gouvernement pro-sioniste d’une assemblée nationale qui, ces derniers jours, ressemblait de plus en plus à une annexe de la Knesset (assemblée nationale israélienne), se voit contraint de changer de politique.
Après des semaines d’appel à l’hystérie collective contre un antisionisme imaginaire brandi pour masquer les exterminés de GAZA, après les boycotts anti-citoyens imposés par un gouvernement utilisant des procédés tyranniques, la France se voit contrainte, au regard du crime contre la Palestinité perpétré par son grand ami israélien, d’agir avant que l’opinion publique française ne la condamne.
C’est dans cet effort de communication, et dans un climat qui en rappelle un autre, au temps où le bourreau s’appelait le « nazisme », que la France, par la voie de son ministère de l’Intérieur, a lancé un seau d’eau pour éteindre l’incendie du scandale internationale qui se passe à GAZA.
Pour ne pas avoir à condamner Israël, le gouvernement français a trouvé une parade très « marketing », mais non moins indispensable, et aux conséquences extrêmement importantes et bénéfiques pour la cause palestinienne.
En effet, ce mercredi 30 juillet, à l’entame de la quatrième semaine d’extermination du peuple palestinien, la France a décidé, pour calmer les esprits et se refaire une virginité morale et politique, de sacrifier la LIGUE DE DEFENSE JUIVE.
Elle n’en est cependant, qu’au stade de la réflexion.
Malgré des années de terrorisme civil avéré et reconnu par la LDJ elle-même, le ministère réfléchi toujours.
Rappelons à ce titre, qu’en son temps, une dissolution immédiate des JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires) avait été demandée seulement trois jours après les heurts de la rue Caumartin.
A cette époque il n’avait pourtant fallu au ministère que quelques jours pour réfléchir et agir.
Il est à espérer que cette idée de « réflexion », ne se révélera pas une simple tentative de diversion pour relâcher la pression exercée par la colère de l’opinion française, mais qu’elle aboutira à une réelle dissolution.
Cette dissolution sera un souffle nouveau pour la cause palestinienne, mais elle est surtout et avant tout, un aveu de culpabilité.
L’aveu d’une France aveuglément et indécemment pro-sioniste.
Et, un aveu de complicité avec une LDJ qui dans de très nombreux pays est pourtant classé et depuis longtemps : Mouvement terroriste, un fait mondialement connu.