Zero Theorem, le film de science fiction de Terry Gilliam nous renvoie vers un monde sous l’emprise absolue de la technologie. Management, une sorte de NSA sophistiquée, sous l’égide de Matt Damon surveille ce Monde ultra connecté. Qoen Leth,(Christoph Waltz),génie de l’informatique est au service de Management ; il vit reclus dans une de ces chapelles désaffectées qui apparemment n’intéressent plus personne. 

Sa mission cruciale est de plancher sur un miraculeux théorème susceptible de fournir une réponse à l’incontournable  question existentielle  : la vie a-t-elle oui ou non un sens ? Enfermé dans sa bulle, il cogite, tapote sur son clavier en quête désespérée du décryptage de cet ultime théorème. Dans l’attente, de surcroît, d’un coup de fil des autorités pour éclairer sa lanterne, notre héros qui ne parle de sa personne qu’au pluriel, se morfond à mourir sans ses repères vitaux. 

Bainsley, (Mélanie Thierry), une sulfureuse blonde très entreprenante vient rompre de temps en temps l’oppressante solitude de ce mathématicien atteint du mal de vivre jusqu’à lui tendre  la perche de sauvetage. 

Les rares fois où Terry Gilliam fait une entorse à cette unité de lieu, c’est pour nous donner, via le regard de Qoen, l’agoraphobe, un aperçu saisissant des rues déjantées de Londres : ville colorée de ce monde en proie au chaos où le pouvoir de l’argent semble régner sans partage. Des sociétés parties à la dérive où le virtuel a largement supplanté le réel, où prévaut le joug du néant. 

Casting et scénario de taille qui ne peuvent empêcher malgré tout de bâiller…. Sous couvert de science fiction, tous les abus sont permis : brassage de vent poussé à l’extrême ! A moins que cette philosophie imperceptible au commun des mortels ne soit qu’à la portée des Finkielkraut et des BHL… 

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