A la fin de la semaine dernière, un jeune rom de 16 ans, Darius, a été lynché et retrouvé entre la vie 

et la mort à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Cet acte terriblement violent, qui ne doit pas 

être considéré comme normal ou traité avec indifférence, relance le débat sur l’immigration et 

l’intégration en France, notamment en ce qui concerne les populations roms, aujourd’hui 17 000 à 

vivre dans le pays. Les actes violents contre ces personnes sont, sur les dernières années, en 

augmentation.

 

Pour améliorer la situation de ces populations, plusieurs politiques publiques ont été tentées sans que

rien ne réussisse vraiment. En 2012 le gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait prévu le suivi social

des populations dont le campement devait être démantelé. Pourtant, depuis 2012, aucune politique 

d’insertion et de logement efficace n’a été mise en place. 

 

Les populations roms restent ainsi des boucs émissaires, des personnes surstigmatisées, ce à quoi la

parole publique n’arrange rien. Ces personnes restent la cible d’un racisme ambiant et à trop parler 

d’intégration sans que rien de concret ne soit fait et que ces populations acceptent les plans 

d’insertion, elles ne s’en retrouvent que davantage exclues. 

 

Quelle solution pour l’intégration de ces populations ? Peut-on vraiment tolérer qu’une telle 

stigmatisation conduise à des actes d’une violence si extrême ?