A la suite de l’opération menée par Greenpeace à la centrale de Fessenheim, où 56 militants se sont introduits mardi matin, les forces de l’ordre ont interpellé la totalité des activistes. Si aucun participant n’est parvenu à pénétrer dans les bâtiments de la centrale, l’organisme écologiste aurait dépensé près de 200 000 euros pour la conception et la réalisation de ce coup médiatique.

 

Mardi matin, peu avant 6 heures, 56 militants de Greenpeace ont pénétré le site nucléaire de Fessenheim, en utilisant un camion aménagé pour l’occasion avec une sorte de nacelle permettant aux activistes de passer par dessus le grillage.

Les services de sécurité de la centrale ont aussitôt contacté les services de police compétents, en l’occurrence, le Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG) créé spécifiquement pour assurer la sécurité sur les sites nucléaires. En début d’après midi, la situation était totalement sous contrôle et les 56 extrémistes étaient interpellés par les gendarmes.

Selon le porte parole de Manuel Valls, Pierre-Henry Brandet, les militants n’ont pas mis en danger la sécurité des installations nucléaires. Il explique, tout d’abord, que personne n’est parvenu à pénétrer dans les bâtiments. Il précise également que les gendarmes répondent de manière graduée aux incursions et qu’ils avaient connaissance dès le début qu’il s’agissait de militants Greenpeace. Ils n’ont donc pas souhaité répondre par la force, préférant arrêter dans le calme les activistes plutôt que leur tirer dessus, comme ils l’auraient fait dès le franchissement de l’enceinte en cas de réelle attaque.

Cette action visait à demander la fermeture de cette centrale, jugée trop vieille par les militants écologistes. Une critique d’autant moins bien comprise par les exploitants de la centrale que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a donné son accord après sa dernière visite décennale, pour une prolongation de dix années de l’exploitation de la centrale, considérée comme étant conforme aux normes de sûreté nucléaire nationales, qui sont parmi les plus exigeantes au monde.