Le rêve de la plupart des jeunes cavaliers est d’avoir leur propre cheval et souvent ceux qui persistent voient arriver le jour où ils devront choisir leur premier cheval. Cependant le choix est difficile il y a beaucoup de critères à prendre en compte tel que le coût financier, ses objectifs à cheval, la compatibilité entre les chevaux et leur cavalier… J’ai donc décidé d’écrire cet article en me basant sur mon expérience du milieu équestre pour vous aider dans ce choix et limiter le risque d’erreurs ou d’arnaques (et oui malheureusement il y en a) lors de l’achat. Puis je vous présenterai  quelques races de chevaux avec leurs aptitudes naturelles pour certaines disciplines. Je vais également traiter le sujet d’un point de vue judiciaire afin que vous sachiez quoi faire en cas de problème. Mais pour commencer nous allons parler du coût financier ce qui évitera une lecture fastidieuse à ceux qui s’intéressent principalement à ce point et qui fera prendre conscience aux autres de ce que cela représente.


Tout d’abord il y a le prix de l’animal, souvent négociable avec l’éleveur il dépendra des qualités du cheval, de son âge, de ses résultats et aussi de ses origines (son père, sa mère et le père de sa mère). Je ne vous conseille pas de mettre un prix dépassant les 20000 euros pour l’achat de votre premier cheval, ce serait comme mettre une Ferrari dans les mains d’un jeune conducteur, vous la casserez probablement avant d’avoir pu exploiter son potentiel.

Mais le coût de l’achat d’un cheval n’est rien à côté de celui de son entretien quotidien. Tout d’abord vous devez savoir où votre cheval logera. Il faut donc vous renseignez sur les tarifs mensuels de votre club hippique et choisir en fonction de votre budget le type de pension auquel l’animal sera soumis. De manière générale tout le monde pense à cela avant l’achat du cheval mais je tenais quand même à le rappeler car une fois le cheval acheté il n’est pas simple de revenir en arrière et de s’en débarrasser.

Ce que les gens ont tendance à oublier dans le coût d’entretien sont les frais de maréchalerie, le tarif dépend du maréchal mais les moins chers travaillent pour 60 euros et il faut ferrer  le cheval toutes les 6 semaines. Il y a ensuite les vermifuges et les vaccins que je vous déconseille d’oublier, ils peuvent sauver la vie de votre cheval et de plus un cheval non vacciné n’a  pas le droit de participer aux compétitions. Les frais vétérinaires ne sont pas à exclure pour les plus malchanceux ne l’oubliez pas non plus.

Ensuite si vous avez l’intention de faire de la compétions il vous faudra penser au prix des engagements aux épreuves en comptant en moyenne 20 euros par épreuves plus le prix du déplacement et du coaching les dépenses peuvent facilement s’élever à une centaine d’euros pour votre journée de concours.

Maintenant il ne reste plus grand-chose à payer si ce n’est le matériel pour monter votre cheval (filet, selle, tapis, guêtres…), puis quelques produit d’entretiens ainsi que des couvertures pour l’hiver car votre cheval en aura surement besoin.

Voilà maintenant que vous savez à peu près ce qui attend votre porte-monnaie  nous allons pouvoir passer au choix du cheval.

 

 

 

Le premier critère pour le choix de votre cheval est votre objectif, il ne sert à rien de prendre un cheval de compétition pour ne faire que des promenades.

Lorsque vous avez consciences de vos objectifs vous pouvez passer à la phase d’essai des chevaux, cette étape primordiale n’est pas à prendre à la légère surtout lorsque vous voulez faire de la compétition. Il faut prendre son temps, essayer le plus de chevaux possible afin de trouver celui qui vous correspond le mieux.

Pour des jeunes cavaliers il faut un cheval d’expérience qui soit déjà prêt à faire de la compétition mais qui ne soit pas trop vieux non plus pour que vous ayez le temps de progresser et d’apprendre avec ce cheval, il faut qu’il ait entre 6 et 12 ans, un cheval perd de la valeur à partir de l’âge de 12 ans n’espérez donc pas pouvoir le revendre au même prix plus tard. Ensuite il faut que vous soyez à l’aise avec lui, vous seul pourrez le dire lorsque vous l’essayerez.

Il y a également ses capacités à prendre en compte, sur un cheval de plus de 6 ans il est facile de les connaitre, vous pouvez également regarder sur le site de la fédération française d’équitation les performances d’un cheval ce que je vous suggère vivement car lorsque vous essayez un cheval dans son écurie son comportement est souvent différent de celui qu’il a en concours, lorsque vous regardez rapidement ses résultats vous aurez une idée de son comportement en dehors de chez lui.

Une fois que vous avez trouvé le cheval qui vous convient n’oubliez surtout pas de lui faire passer une visite vétérinaire, il vous dira si vous pouvez acheter le cheval et s’il ne présente pas de problèmes l’empêchant de pratiquer la compétions.

Vous pouvez aussi demander à votre coach de vous aider dans votre choix, sa connaissance des chevaux pourra vous être très utile.

Il vous faudra également tenir compte des besoins du cheval (je pense surtout au rythme de travail) et vous assurez que vous pourrez le satisfaire pour que vous puissiez l’utiliser lorsque vous le voulez. Certains chevaux ont besoin d’être monté tous les jours sinon leur énergie débordante vous posera des problèmes, alors que d’autres sont calmes même après plusieurs jours d’inactivité.

 

Je vais maintenant vous présenter quelques races de chevaux que vous rencontrerez probablement lors de vos essais en France.

Le selle français : il s’agit d’une race de chevaux polyvalents, robustes, bons sauteur, endurants, avec un mental solide et gentils ils sont les chevaux idéals pour les débutants mais peuvent aussi exceller dans le haut niveau.

L’Anglo Arabe : Ce sont des chevaux polyvalents également, ils sont de manière général très agiles à l’obstacle et possèdent une grande intelligence, cependant ils sont très difficiles à utiliser car la plupart d’entre eux utilisent leur intelligence pour ne pas travailler et sont de nature espiègle.

Le pur-sang anglais : ce sont des chevaux assez fragiles, au sang chaud, leur qualité de sauteur est moyenne mais certain d’entre eux se distinguent dans le milieu amateur, ils sont volontaires mais peu conseillés pour un débutant car il s’agit souvent de réformés de course, certains d’entre eux ont eu un passé difficile et ne sont pas du tout utilisables.

Le pur-sang arabe : Ils sont vifs et de petites tailles, possèdent des qualités de sauteur très médiocres mais une fois bien dressé deviennent excellent en dressage ou tout simplement pour la promenade ou l’endurance.

Le Quater Horse : Cette race américaine faite pour l’équitation western ne présente aucune qualité de sauteur, cependant ils sont très endurants et très confortables pour les longues promenades, leurs allures étant inhabituelles ils ne peuvent pas non plus se distinguer en dressage, je ne le conseillerai donc que comme cheval de promenade ou d’équitation western où ils excellent.

Le KWPN : Ces chevaux sont la fierté des Pays-Bas, très polyvalents, robustes, avec un mental simple d’utilisation il convient aux débutants comme aux professionnels dans toute les disciplines, son seul défaut est son prix d’achat qui est très élevé pour les spécimens en bonne santé.

 

Les pièges à éviter lors de l’achat du cheval :

 Le premier piège à éviter est de n’essayer le cheval qu’une seule fois, l’une des astuces des vendeurs de chevaux est de les faire travailler pour les fatiguer et les mettre aux ordres le jour de l’essai, quelle surprise quand vous avez le cheval chez vous et qu’il n’écoute rien.

Ensuite l’autre piège dans lequel tombe les amateurs est la visite vétérinaire, certains marchands choisissent eux même leur vétérinaire et n’hésite pas à faire dissimuler certains problèmes de santés pour vendre leur cheval, il est donc conseiller de faire voir le cheval à votre vétérinaire et non celui du marchand (vous pouvez faire une deuxième visite une fois le cheval acheté)

Vous devez également vous assurez que votre cheval a été vacciné et vermifugé, si cela n’a pas été fait vous pouvez avoir des problèmes quelques mois plus tard, dans les cas les plus extrêmes les intestins peuvent être détruis par les vers par exemple.

 

 

Ce qu’il faut savoir en cas de problèmes :

 

Vous avez 2 ans pour rendre le cheval s’il y a un problème de santé non détecté lors de la vente. Mais attention ce délai n’est valable que pour les vendeurs professionnels. De plus l’affaire se poursuit généralement en procès car il est difficile de prouver que le problème de santé n’était pas présent lors de la vente.

Si le vendeur n’est pas un professionnel ce délai est de 2 mois.

 

Voilà vous savez l’essentiel pour acheter votre cheval, si vous voulez persister dans cette voie je vous souhaite bon courage et bonne chance car vous vivrez probablement des instants merveilleux avec votre nouveau compagnon ainsi que des moments difficiles. Si vous avez des questions supplémentaires n’hésitez pas à les poser dans vos commentaires.