Alors que le président François Hollande atteint un niveau record d’impopularité, la grogne monte en France. Chaque couche sociale de la société trouve son mot à dire sur la gouvernance du président, ou plutôt son absence de gouvernance. Jamais vraiment sûr de ses choix, Hollande enchaîne les bourdes et les Français subissent.

 

« Entré à l’Élysée avec le costume d’ancien premier secrétaire du Parti socialiste, jamais il ne réussit à enfiler celui de chef de l’État ». Dans sa tribune récemment publiée sur Valeurs Actuelles, le député Olivier Dassault met le doigt sur un vrai problème de fond concernant François Hollande : son manque cruel de présidence. Élu à la défaveur de son parfait opposé et opposant, Nicolas Sarkozy, il promettait des réformes, du changement. Aujourd’hui, les réformes nécessaires se font toujours attendre pendant que les mesures fiscales se multiplient.

Que l’opposition critique l’actuel président, ce n’est pas étonnant. Mais que désormais, même les personnes de son camp s’y mettent, voilà qui est plus problématique. En mai 2012, Hollande remportait l’élection présidentielle avec presque 52% des voix. Aujourd’hui, selon l’institut de sondage Ipsos,  seulement 21% des Français ont une opinion favorable de lui. Le taux de satisfaction le plus bas depuis la création de ce baromètre de l’Ipsos en 1996.

Les Français sont fatigués

Les récentes affaires comme celle de Leonarda ou les mouvements concernant l’écotaxe ont fini de mettre à mal la réputation de François Hollande. Alors que la presse allemande se demande « si le président gouverne encore », François Hollande se démarque par son indolence à toute épreuve et les mouvements de protestation se multiplient.

Les bonnets rouges breton protestent contre la mise en place de l’écotaxe, les bonnets verts contre la hausse de la TVA dans les transports en commun, les bonnets noirs contre le « racket fiscal », les bonnets blancs s’opposent au rythme scolaire, les bonnets jaunes à la fiscalité des assurances… Pendant ce temps là, les poussins autoentrepreneurs critiquent la réforme de leur statut, les dindons enseignants réclament une refondation de l’école, les moutons des PME luttent contre la gestion du RSI… L’arche de Noé de la protestation n’en finit plus de gonfler.

La raison de tout ceci, les tergiversations sans fin du président qui ne mènent à rien. Sans parler de sa gestion de l’affaire Leonarda, digne d’un mauvais vaudeville, son incompréhension des moyens de relance de l’économie française n’est aujourd’hui plus possible. Les entreprises s’étouffent avec leurs charges et taxes qui se multiplient alors même que c’est en relançant la compétitivité du pays qu’il serait possible de relancer la croissance. Dernier pied de nez du président à l’ensemble des Français : sa « pause fiscale », transformée en moins d’une semaine en un « ralentissement » fiscal.

« Agissez, tranchez, décidez », lui conseille Olivier Dassault alors que l’exaspération est devenue générale. Celui qui n’a jusque-là pas réussi à trouver son costume de président  de la République et garde tant bien que mal celui de président du Parti Socialiste pourrait bien faire chuter tout un parti en mars prochain lors des élections municipales.