Cela fait deux jours que passez-moi l’expression je "retourne le net", que je mets mon moteur de recherche outrageusement à contribution, que je suis devenu un esclavagiste d’ordinateur.
Mais pourquoi moi (vous me connaissez !) qui passe pour être un si gentil rédacteur, me comporte-je tout à coup de la sorte ?
Eh bien c’est tout simplement suite à une information, rapportée par un site journalistique spécialisé dans l’insolite, pourtant réputé sérieux, auprès duquel je me renseigne avec régularité, (ze journal pour ne pas le citer), qui vante l’extraordinaire initiative d’un jeune habitant de la ville de Montcuq dans le Lot, qui vend de l’air de cette commune dans des boîtes de conserve !
Je crois me souvenir que mon père me racontait, qu’après la guerre de 1939-1945, un escroc avait lui aussi vendu de l’air de la montagne, mais que ça ne lui avait pas réussi.
Certes le conditionnement n’était pas aussi moderne que celui de notre génial inventeur, puisqu’à l’époque l’homme utilisait de vulgaires bouteilles en verre, alors que le montcuquois se sert de boîtes métalliques.
Antoine Deblay (c’est son prénom) a réussi à lancer son projet, grâce à un financement participatif sur le site KissKissBankBank (800€) et à commercialiser son produit sur un site internet qui lui est entièrement dédié.
Tout semble officiel et légal.
Par contre rassurez-vous, le jeune homme doté d’un solide humour, est semble t-il en fait, désireux de tordre le cou aux nombreuses mauvaises plaisanteries sur la ville de Montcuq, qui se sont généralisées après la diffusion d’un reportage humoristique réalisé en 1976 par Daniel Prévost pour le petit rapporteur.
Mais en grand professionnel de la vente, notre inventeur fait l’article de son produit et déclare, je cite :"Chacun des récipients de 250 ml est vendu 5 euros + 5.50€ de port et contient de "l’air frais de Montcuq 100 % bio conditionné méticuleusement à la main à Montcuq". Ses principales vertus ? Celui-ci vous plonge au fin fond de la ville afin de vous rafraîchir les idées. Idéal quand vous êtes en manque d’inspiration créative."
Et Antoine Deblay de préciser : "Pour ne pas "vider l’air de Montcuq" la récolte " hebdomadaire n’excèdera pas 10 litres par jour".
Pour ma part, je vois là une façon géniale d’exploiter la bêtise humaine et je suis persuadé que nombre de personnes, vont se laisser piéger.
J’en veux d’ailleurs pour preuve les 70 ventes déjà réalisées.
Bien entendu parmi les heureux acquéreurs, j’imagine qu’une grande majorité va conserver
les boîtes d’air de Montcuq bien en vue sur une étagère, comme curiosité humoristique à montrer aux invités…
Mais pas tous peut-être…
… et donc remplir les poches de [u]La Poste[/u]
Atchoum !