Un peu plus d’un mois après l’entrée en vigueur des nouveaux rythmes scolaires dans un certain nombre de communes françaises, la grogne se fait quelque peu sentir entre les parties prenantes, qui sont pour beaucoup loin d’être satisfaites de la mise en place de ce nouveau système.

L’histoire des rythmes scolaires revient dans l’actualité avec un intérêt majeur pour chaque nouveau ministre de l’Education de mettre une pierre supplémentaire à cet édifice fragile et très controversée depuis de nouvelles décennies.

Depuis la rentrée 2013, certaines communes ont fait le choix en contrepartie de subventions non négligeables de mettre en place dans leur localité la semaine de 4 jours et demi, avec pour la plupart le mercredi matin travaillé, pour permettre à la plupart des familles de pouvoir profiter pleinement des enfants le week-end. Le problème majeur est que les enfants doivent se lever relativement tôt cinq jours de suite et qu’ils ont parfois beaucoup de mal à tenir le rythme.

Les recommandations des chronobiologistes en la matière reposent sur un rythme à la fois journalier et annuel qui facilite l’attention et la disponibilité des élèves au cours de leur scolarité, avec une organisation qui sache alterner les périodes de forte concentration et de décompression.

On a très longtemps mis en évidence qu’il devait y avoir un rythme de 7 semaines d’activités scolaires, entrecoupées de 15 jours de repos pour permettre aux élèves enfant et adolescents d’être au mieux de leur forme. Si cela semble fonctionner à peu près de cette façon tout au long de  l’année, il n’en est rien pour les vacances d’été qui sont reconnues comme trop longues en France par rapport à d’autres pays européens. Mais là rien ne bouge, car les intérêts touristiques et économiques sont trop importants et passent avant l’intérêt des élèves.

Mais revenons-en au nouveau rythme journalier qui semble faire débat. On veut innover et copier certains systèmes européens qui ont fait leur preuve mais qui sont parfois difficiles à transposer. Faire travailler les élèves 4 jours et demi, avec des activités scolaires jusqu’à 15 h 30 et puis ensuite des activités culturelles, artistiques et sportives pendant environ une heure, cela semble très difficile à mettre en place en France.

Si en théorie cela semble tout à fait défendable, la réalité est tout autre, car dans de nombreuses communes il n’y a pas assez d’animateurs formés pour prendre le relai et la plupart du temps, cette heure de décompression se transforme en garderie pure et simple, ce qui est loin de satisfaire les parents.

Il est peut être temps au ministre de l’Education de revoir sa copie s’il ne veut pas que sa réforme soit une fois de plus vouée à l’échec !