S’il est un film qui mérite que l’on y prête une attention toute particulière, c’est bien Le beau-père sorti en 1987.
Ce long-métrage s’était directement inspiré d’un fait divers réel, en ce sens que l’histoire abordait le destin funeste d’un serial-killer américain nommé John List qui recherchait compulsivement la famille idéale.
Son odyssée dans l’épouvante dura tout de même 18 ans, durant laquelle il réussit à échapper à la justice en se dissimulant sous une fausse identité.
Il fut finalement arrêté en 1989, grâce à l’émission America’s Most Wanted (qui demandait l’aide des téléspectateurs pour résoudre des enquêtes criminelles) et condamné à la prison à vie pour cinq peines de prison consécutives, soit deux ans après la sortie du film, le cas de ce criminel fascinant le cinéma de l’époque.
Sur un scénario coécrit par Carolyn Lefcourt (Le beau-père 2 et Le beau-père (2009)), Brian Garfield (Un justicier dans la ville), et Donald E. Westlake, la réalisation fut confiée à Joseph Ruben (Dreamscape, Les nuits avec mon ennemi, Mémoire effacée).
Un casting exceptionnel pour l’occasion fut constitué :
Terry O’Quinn (Le beau-père 2, Tombstone, The X-files le film), Jill Schoelen (Terreur froide, La morsure, Cutting class), Shelley Hack (Drôles de dames (tv), C’était demain, Troll, Nature morte) et Stephen Shellen (American Gothic, Bodyguard, Soixante secondes chrono, Territoires).
La musique originale du film fut composée par le claviériste Patrick Moraz, qui a collaboré notamment avec plusieurs groupes de Rock progressif (Moody blues et Yes).
Il avance la théorie que ce criminel devait aller à un endroit précis chaque jour pour y préparer sa nouvelle vie et détermine, de ce fait, une zone de recherche de 50 km autour du lieu du massacre.
Bientôt, son enquête se précise quand il découvre dans la cave un vieux magazine dont certaines pages ont été déchirées par le tueur. Il parvient à retrouver le magazine original et peut prendre donc connaissances des pages manquantes, à savoir des villes proposées pour ceux qui seraient désireux de déménager.
A ce moment-là, Jim peut voir dans quelles villes le tueur envisageait d’aller.
Jim Ogilvie continue sans relâche ses investigations, parviendra-t-il à arriver à temps avant que Jerry ne tue à nouveau?
Conclusion :
Il s’agit, à n’en point douter, d’un film bénéficiant d’une justesse de tous les instants, le réalisateur ayant saisi totalement l’essence même de l’histoire et la profondeur de la démence meurtrière de ce serial-killer en cavale.
L’histoire se déroule avec la précision d’un métronome, chaque scène faisant avancer l’histoire implacablement.
Terry O’Quinn campe avec maestria le rôle du psychopathe, en alternant la normalité comportementale en société et les attitudes et expressions d’un homme en pleine crise de démence.
La réalisation est si bien faite, que l’on peut entrer dans l’univers sordide de cet homme qui fait de la recherche de la famille idéale, le point fondamental de sa folie.
Shelley Hack et Jill Shoelen sont elles aussi parfaites en mère et fille, le rôle de Stéphanie Maine étant finalement un des rôles centraux de l’histoire, car c’est elle qui fait et défait ce simulacre de famille qui était en train de se tisser et déclenche à nouveau les pulsions meutrières de Jerry Blake.
Le fait que ce film est directement inspiré d’une histoire vraie apporte une crédibilité et une puissance absolument patentes à l’adaptation cinématographique.
La musique de Patrick Moraz est incroyable de beauté et concomitamment véhicule une atmosphère très inquiétante tout au long du film.
Un film qui a le mérite d’immerger totalement les téléspectateurs dans l’univers macabre d’un tueur, sans tomber nécessairement dans les scènes insoutenables de l’horreur comme c’est bien le cas de bon nombre de films abordant ce thème, il en résulte un film psychologiquement puissant, mais agréable à visionner et pouvant être vu par tous, sauf pour les moins de 12 ans.
Un film que je vous recommande sans plus attendre !