(à la manière de JM…)

Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde.

Cette série, inaugurée le 29 juillet 2013, n’a pour but que de relayer vers les lecteurs de Come4News, les informations que les démocrates tunisiens souhaitent porter à la connaissance de l’opinion publique internationale. Il s’agit, pour leur grande majorité, de messages, de photos et de vidéos postées sur les réseaux sociaux.

Ces Tunisiens, jeunes et moins jeunes, protestent contre les dérives de la révolution du jasmin, et avec une détermination nouvelle depuis les assassinats dont ont été victimes Chokri Belaïd, le 6 février 2013, et Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013, jour de la fête nationale tunisienne, tous deux opposants au parti Ennahda, majoritaire à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), élue le 23 octobre 2011.

 

Témoignage de Islem Ezzahi Belmufti

« Mohamed Bel Mufti, mon mari,était ingénieur principal en télécommunication, directeur régional de Tunisie Telecom, et père de deux enfants, Ahmed et Zeineb.

Son parcours politique commence après la révolution, lorsqu’il se présente en tête de liste pour le parti AFEK Tounes dans la région de Gafsa lors des élections du 23 octobre. Il a démissionné lors de la dissolution de ce parti. Il a ensuite intégré le Front Populaire en tant qu’indépendant où il était un membre très actif. Il y assistait à toutes les réunions et manifestations.

Le 26 Juillet, Mohamed a participé à une manifestation pacifique organisée en hommage à feu Mohamed Brahmi, membre de l’ANC, tué quelques jours auparavant, sous forme d’un enterrement symbolique.

La police a tenté de disperser les manifestants à coup de bombes lacrymogènes. Mohamed Belmufti a tenté de calmer les esprits et de faire en sorte que la manifestation reste pacifique et en ordre. A ce moment précis, il a été visé à la tête, depuis une distance de moins de trois mètres, par un policier avec un fusil à bombes lacrymogènes.

Il a reçu le tir à bout portant.

Il en est mort.

Mohamed a présenté des brûlures de la face provoquées par la bombe lacrymogène. L’autopsie a été réalisée et nous attendons toujours le rapport du médecin légiste.

Aujourd’hui [NdA :30 juillet], Gafsa était en deuil, les gens se sont arrêtés de travailler deux heures pour lui rendre hommage. L’administration où il travaillait a été drapée de noir en signe de deuil.

Nous allons porter plainte, et nous ne laisserons pas tomber. Mohamed est un martyr, un homme sans armes, un homme pacifique. Nous allons nous battre pour faire éclater la vérité et que justice soit faite. »

FRANCILIENS, RÉSERVEZ VOTRE SOIREE DU VENDREDI 2 AOUT :

« Le sit-in du Bardo à Paris, place du Trocadéro [NdA : Esplanade des Droits de l’Homme], vendredi 2 août de 19h à 22h. Franciliens,venez nombreux soutenir nos compatriotes. Cela pourra donner une couverture médiatique qui permettra une plus grosse pression sur les gouvernants en Tunisie. A partager. » Partageons !

 

« Nous, démocrates de toutes tendances, devons dans tous les pays faire entendre haut et fort la réprobation et la condamnation de l’opinion publique internationale et notre soutien fraternel aux démocrates tunisiens ».

 

Restez à l’écoute. Stay tuned