Le désormais célèbre réalisateur danois, Lars Von Trier, est actuellement aux commandes d’un nouveau film dans lequel on retrouvera également l’acteur qui monte aux Etats-Unis, Shia Labeouf, que l’on a pu voir dans "Transformers". Ce nouveau film s’annonce chaud dans tous les sens du terme puisque ce long-métrage devrait jouer avec les codes du film pornographique, ça promet !
L’univers de Lars Von Trier ne peut laisser personne indifférent tant il est déjanté comme dans "Dancer in the dark" ou plus récemment avec "Melancholia". Désormais, il s’attaque à "Nymphomaniac" qui devrait arriver pour la première fois sur grand écran en début d’année prochaine. Le réalisateur a d’ailleurs divulgué des images du film et même quelques morceaux choisis. Après avoir proposé un premier extrait, Lars Von Trier a dévoilé un nouvel extrait qui n’évoque toutefois pas l’univers du film pornographique.
Dans cet extrait, le personnage interprété par Shia Labeouf raccompagne une jeune femme vers un ascenseur après lui avoir fait passé un entretien et lui avoir présenté une collègue. L’homme a sa main posée sur la taille de la jeune femme puis actionne l’arrêt d’urgence de l’ascenseur lorsque celle-ci est dans l’ascenseur. Une ambiance qui peut déranger mais qui ne dévoile rien de choquant, une façon de dire les choses sans le dire vraiment …
Néanmoins, même si les images et les extraits dévoilés par le réalisateur ne montrent aucune scène pornographique, on ressent l’ambiance perverse qui semble animer le film. Selon Lars Von Trier, certaines scènes auraient été tournées par des acteurs recrutés chez … Marc Dorcel ! Le réalisateur aurait alors rajouté le visage des acteurs comme Stacy Martin. Shia Labeouf qui prend donc un vértiable tournant avec ce film particulier aurait cependant tenu à tourner ces scènes en personne.
Je sens que ce film vous intrigue, c’est bien normal et à cause de son réalisateur qui tente de perturber progressivement les spectateurs. Ce film sera composé de plusieurs chapitres et racontera la vie sexuelle d’une jeune femme nymphomane qui sera entre autre interprétée par Charlotte Gainsbourg. Le réalisateur a d’ailleurs prévu de proposer un extrait chaque mois et pour chaque chapitre pour tenir en haleine le public jusqu’à la sortie du film l’an prochain.
[b]Lars Von Trier est-il un malade mental ?[/b]
zelectron : je dois avouer que je connais peu le personnage mais à chaque fois que j’ai entendu parler du réalisateur ce n’est pas vraiment en bien …
Ah ces réalisateurs farfelus sont parfois des génies!!
un petit coucou tardif, j’avais promis de commenter un autre article, mais… le temps me manque.
Lars von Trier.
N’en déplaise, Lars von Trier est un cinéaste inventif, à la fois ascète et mégalomane. Son cinéma a le courage de la complexité et son propos les nuances de ses infinis paradoxes.
Parce qu’il a l’audace d’embrasser totalement l’apocalypse de ses réflexions, de détruire les codes du cinéma pour en proposer sa vision absolue, à ce titre le « terroriste » culturel danois remplit un rôle que ne pourront jamais satisfaire les justes cinéastes du consensus. L’univers de Lars von Trier est à la fois fascinant, hypnotique, cauchemardesque et envoûtant.
Ses œuvres semblent presque être une question de survie, marquées par une sincérité brute qui fait souvent l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Il y a dans ce cinéma une vraie densité, quelque chose de durable, d’incorruptible.
Aucun doute, Lars von Trier est un grand cinéaste, il l’avait déjà prouvé avec « Breaking the Wave » et surtout le sublime « Dancer in the Dark », et que dire de « Melancholia », le traitement de la fin du monde vu par le cinéaste ne laisse pas indifférent, un romantisme teinté de morbide à des lieux des blockbusters. Du grand cinéma.
Puis la polémique « Antichrist » sans doute influencée par le politiquement correcte et un puritanisme digne de l’inquisition. Lars von Trier nous rappelle que le cinéma est avant tout un art. Un film épidermique qui a l’effet de plonger le spectateur dans un état de sensibilité maximal. Les thèmes abordés sont multiples, une réussite esthétique de tous les instants. Oui je vous vois venir, il y a des scènes de sexe et de sang, mais finalement elles ne sont qu’anecdotiques et ne représentent qu’une infime partie du film. La mise en scène est ciselée sous forme de tableaux, et le cinéaste explore nos propres démons, il matérialise nos peurs, nos doutes et révèle la nature humaine dans sa plus cinglante vérité. Le charisme de Willem Dafoe est largement ombragé par l’extraordinaire performance de Charlotte Gainsbourg. A voir absolument.
Lars von Trier est le cinéaste de l’exploration et de l’expérimentation. Chaque film est l’occasion de remettre en cause la cohérence de sa démarche, et toujours en cherchant à repousser ses propres limites.
Certes le cinéaste est un provocateur, un enfant terrible et torturé comme son œuvre, d’ailleurs à ce titre il se définit lui-même comme politiquement incorrect, car cela signifie (pour lui, bien évidemment !) poser les problèmes, et en discuter, ce qui est la base de la démocratie.
Nymphomaniac.
L’art de monter un buzz ! le site consacré au film « Nymphomaniac » devient celui qu’il faut suivre avec vigilance. Lars von Trier se parade dans la manipulation, en dispersant de temps à autre quelques bribes d’information, et le tout de manière aléatoire et progressive. Tout le monde connait le synopsis de cet œuvre, maintenant j’attendrai son visionnage pour me permettre une quelconque critique.
Dès qu’on est un peu « original » et « différent », on est taxé de « malade mental »? Mais non, Zelectron! Sortir des sentiers battus, c’est bien aussi. Et si ça fait « hurler aux loups », bah, tant mieux!
Michel, belle analyse du cinéaste!
Ce film, je vais aller le voir, tiens!
[b]Fanfan,
c’est une question, relisez: « est-il un malade mental ? » il y a même un point d’interrogation…[/b]