Au lendemain de la victoire des forces françaises et africaines sur les groupes terroristes actifs au nord Mali. Les mouvements séparatistes de cette partie du Mali (Mouvement National de Libération de l’Azawad et les autres) se sont avec le soutien de la France accaparées de la ville e Kidal. C’est n’est qu’à la faveur des accords de Ouagadougou au mois de Juin dernier que ces groupes rebelles retourneront dans la caserne, permettant ainsi à l’armée loyaliste malienne de prendre le contrôle de cette ville située à l’extrême nord du Mali. Ceci, pour y permettre un bon déroulement des élections présidentielles du 28 juillet prochain. Seulement, l’arrivée en début de ce mois d’un contingent de 200 militaires maliens à Kidal sera très mal perçue par les habitants de Kidal à majorité Touaregs, qui militent pour une indépendance de leur région. Et, depuis quelques jours, les tensions ont atteint un seuil inquiétant dans cette ville.

En effet, ces derniers jours, de violents affrontements ont opposé les populations touarègues à la communauté « noire » de Kidal. Des affrontements qui auraient débutés suite à une rumeur sur l’arrivée de renforts de l’armée malienne. Et, selon des témoins contactés sur place par le correspondant de la Radio France Internationale (RFI), ces affrontements auraient couté la vie à pas moins d’une personne, et de nombreux blessés. Certains habitants ont affirmé toujours à ce  correspondant de la RFI avoir entendu des civils scander « Vive l’armée, vive le Mali », tandis que d’autres ont répliqué « Vive l’Azawad ».Une source militaire de la mission de l’Onu sur place a pour sa part indiqué à la Chaine de Télévision France 24 avoir entendu des coups de feu. Des événements qui surviennent alors que nous ne sommes plus qu’à presque une semaine du premier des élections présidentielles.

Plus grave encore, même sur le plan politique, ce n’est toujours pas la sérénité totale. Car, plusieurs candidats ne cessent d’émettre des doutes sur la crédibilité et la transparence de ce scrutin qui est supposé mettre un terme à la transition mise sur pied en mars 2012, au lendemain de l’éviction du Président Ahmadou Toumani Touré. Tiébilé Dramé le candidat du Parena et l’un des sérieux prétendant au fauteuil présidentiel a d’ailleurs décidé cette semaine de jeter l’éponge, avançant plusieurs raisons : le fait que le retour de l’Etat et de l’administration malienne à Kidal ne soit pas encore effectif ; la non-distribution des cartes d’électeur  sur toute l’étendue du territoire national ; l’impossibilité pour les maliens refugiés dans les pays voisins de  voter. Des événements qui ne sont pas de nature à favoriser la ténue d’une élection libre et acceptée de tous.