On s’était demandé ce que François Hollande pouvait bien dire aux Français lors de l’entretien télévisé du 14 juillet. On pensait  qu’il aborderait quelques questions d’actualité : le retour de Sarko, le limogeage de Batho, les bisbilles de sa majorité, les reproches des écolos, la perte du triple A, etc..  Certains (ici même !) le comparaient à un hôtelier qui aurait fait faillite et déversaient indirectement (bien sûr…) leur fiel ! Mais non, le Président a répondu calmement aux questions des journalistes, sans se montrer agacé, comme cela arrivait quelquefois avec son prédécesseur… Il s’est montré tout simplement optimiste.

 

Optimiste surtout parce qu’il estime – il l’a dit – « que la reprise économique est là ! Il a précisé « que la production industrielle repartait, que la consommation des ménages était en "petite reprise" et que les embauches redécollaient "légèrement". Il a déjà une assurance, a-t-il dit, « le deuxième trimestre sera meilleur que le premier » (démenti pour ceux qui croyait que la France était quasiment « en faillite »).

 

Sur l’emploi, il a poursuivi son crédo. « Réduire la courbe du chômage avant la fin de l’année n’est pas une promesse, c’est un engagement », a-t-il insisté, avant d’ajouter : « la reprise est là. Les embauches reprennent un peu, la consommation aussi ». A noter que sur la diminution du chômage (à venir…), il va un peu plus loin que la promesse et « s’engage »…

 

Avec cet optimisme, on pouvait également noter une certaine fermeté dans son intervention. Il a tenté de rassurer les Français, malgré sa côte de popularité plutôt basse et des clignotants économiques qui ont un peu de mal à sortir du rouge…

 

« La reprise est là » restera la phrase la plus marquante de son interview ! (de mauvaises langues pourraient dire : il est bien le seul à la voir !) Mais il faut bien reconnaître que jusque là, il ne s’était jamais montré aussi optimiste sur l’évolution de la situation économique ». Donc une éclaircie ! Mais vous connaissez le dicton « une hirondelle ne fait pas le printemps » ! Il a aussi affirmé que « la France était le pays européen qui connaissait la plus forte progression ». Un peu étonnant, mais on regardera les chiffres…

 

Outre ce point économique qui reste très important, Le Président de la République François Hollande a abordé cinq ou six autres questions (l’accident ferroviaire de Brétigny, la réforme des retraites, la guerre du Mali, la hausse des impôts, le gaz se shiste, le retour de Sarkozy…)

1/ L’accident ferroviaire

Après cet accident de Brétigny, il a fixé « pour priorité la rénovation des lignes ferroviaires classiques en France » et privilégié « la défaillance matérielle »…

2/ la réforme des retraites

Il a confirmé « un allongement progressif de la durée de cotisation».

3/ la guerre du Mali

François Hollande a affirmé « qu’une victoire qui a été remportée par les forces françaises et africaines au Mali, c’est une victoire pour l’Afrique, une victoire contre le terrorisme ». Il a également souligné « la fierté que nous devons avoir"…

4/ le gaz de shiste

« Pas de gaz de shiste tant que je serai Président », a-t-il dit.

5/ l’augmentation des impôts

« il ne décidera en 2014 des augmentations d’impôt que si elles sont nécessaires et dans l’idéal le moins possible ».

6/le retour de Sarkozy

« s’il veut revenir c’est son doit », a répondu le Président, sans s’attarder, avant de mettre en garde contre les attaques adressées par certains de ses proches au Conseil constitutionnel après le rejet de ses comptes de campagne. « Jamais nous ne pouvons considérer que lorsque la plus haute juridiction de notre pays prend une décision, ça doit être mis en cause, suspecté ou contesté. Je n’accepterai jamais une mise en cause de l’autorité du Conseil constitutionnel » a dit fermement  le Président .

 

Pour ceux qui attendent toujours des annonce importantes, disons qu’il n’y en a pas eu, mais que le Président a fait un point sur la situation économique et nationale, entre autres, faisant preuve d’optimisme. Il a évité de se mettre sur la défensive, bien qu’il faille reconnaître qu’il n’a été l’objet d’aucune « attaque » de la part des deux journalistes qui l’interviewait  (Claire Chazal – TF1 et Laurent Delahousse – France 2). Ils ont été comme à leur habitude, très « doux », ce que certains pourront peut-être regretter !

 

Si le Président est optimiste, ses opposants sont eux plus que « pessimistes » ! Je ne résiste pas, sans faire le tour de la question, à rapporter un tweet de Valérie Pécresse (qui déprime peut-être…) ; « F Hollande dans le déni de l’urgence et de la gravité de la situation »…

Je préfère bien sûr ce Président qui y croît plutôt qu’un opposant qui ne voit que « la gravité… » !

Sources Le Nouvel Obs, Le Figaro, Nice matin, France24.com

(Photo : capture d’image sur le site nicematin.com)