En matière de production d’énergie, sans vouloir faire de jeu de mots, les éoliennes ont le vent en poupe.
Le vent leur est indispensable pour les faire tourner, mais ce dernier agit également sur les mers, en provoquant un phénomène naturel bien connu des marins, que l’on appelle la houle.
Une société britanique Aquamarine Power aurait inventé un procédé, permettant de transformer les effets de la houle en énergie électrique.
Ils auraient procédé à des essais prometteurs au large des îles Orcades en Ecosse et assuraient que le système aurait parfaitement fonctionné et ce durant plusieurs mois, sous des vagues de 5 à 9 mètres.
Ce procédé baptisé "Oyster", intéresserait dors et déjà les autorités scientifiques françaises.
La principale raison étant que la partie se trouvant dans la mer serait exempte d’électronique, car cette dernière ainsi que la centrale hydroélectrique se trouveraient sur la terre ferme.
De plus l’énergie électrique récoltée serait totalement verte et l’entretien des plus minimes.
Comme d’habitude je vais tenter de vous expliquer le fonctionnement du "Oyster", de la manière la plus simple possible.
"Oyster" est composé :
– D’un volet mobile, que l’on vient relier à l’aide de pivots à un socle fixe plongé au fond de l’eau.
– En surface une sorte "d’appendice" se tient légèrement hors de l’eau, ballottée par les vagues qui la déplacent d’avant en arrière.
– Ce mouvement agit sur 2 pistons qui compriment de l’eau (douce) dans un circuit totalement fermé.
– L’eau, via des conduites est alors renvoyée sur la terre ferme dans la centrale hydroélectrique proprement dite.
– Puis elle est renvoyée vers "Oyster", pour que le processus recommence.
De plus, si la mer venait à se déchaîner, le volet viendrait à s’immerger, puisque il est rappelons-le solidement fixé sur le fond.
Quelques chiffres à présent :
D’après les calculs de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) au niveau mondial la ressource énergétique "houlomotrice" (c’est ainsi qu’on l’appelle) serait sur une année entre 8000 et 80,000TWh/an, ce qui correspond ni plus ni moins à 5 fois la demande mondiale !
En France, au niveau de la façade atlantique on estime que la puissance que pourraient transmettre les vagues, serait de 45kW par mètre linéaire de côte.
Mieux encore, l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER) dans un document très officiel parlerait d’un potentiel d’énergie "houlomotrice" en métropole, de 417 TWh/an, soit la valeur approximative de ce que notre pays aurait consommé en l’an 2000.
Je pense qu’il est bon de noter que le système "Oyster" exempt de systèmes électroniques complexes au niveau marin, ne nécessiterait qu’un entretien minimum et purement mécanique.
Sans parler bien entendu du fait qu’il ne dégage absolument pas de CO², que visuellement il n’est pas désagréable et qu’il ne gêne en rien la faune qui l’entoure.