L’étude, européenne, a été menée sous l’égide d’un programme européen et coordonnée par deux chercheuses de l’université de Grenade, Sara Bath et Pauline Emmett, et elle conclut qu’un déficit en iode lors de la gestation et pendant l’allaitement freine le développement cérébral et cognitif. À l’âge de huit ans, trois points de différentiel de coefficient intellectuel sont constatés entre les enfants ayant été carencés et les autres…
Inutile de s’alarmer outre mesure : trois points de différence de coefficient cérébral, cela ne départage pas les petits génies des autres enfants, supposés moins doués, et le quotient intellectuel est un indicateur sans doute contestable. Par ailleurs, l’apport en iode trop important présente aussi des inconvénients. Inutile, et même néfaste, d’ingérer, pendant la grossesse et la période d’allaitement, des compléments ou plutôt suppléments en iode : des complications thyroïdiennes pourraient être à redouter.
Il n’empêche, selon l’étude européenne Nutrimenthe, menée en particulier au Royaume-Uni où les femmes sont plus fréquentes à être carencées en iode, et dans d’autres pays où c’est moins le cas, les fœtus, nouveaux nés allaités et très jeunes enfants gagnent à recevoir des doses d’iode en quantité suffisante pour que leur développement cérébral et intellectuel soit favorisé… un peu…
Les résultats ont été publiés dans la revue médicale The Lancet et semblent peu contestables.
L’iode est généralement apportée en concentrations suffisantes par une alimentation équilibrée, comportant notamment des poissons, des fruits de mer, des produits laitiers. On peut aussi se tourner vers la viande d’animaux élevés sur des prés-salés.
Pour les adultes, le manque ou la surconsommation d’iode comportent des inconvénients et risques (de goitres, de crétinisme). Chez les animaux d’élevage, une carence peut être détectée par une dépigmentation de la peau.
L’iode est aussi considérée prévenir les cancers du sein et de la prostate.
Auparavant, des recherches menées par l’université d’Adelaide avaient déterminé que le pain australien ne contenait pas assez d’iode pour assurer les besoins des femmes enceintes.