Rumeur, du latin « rumor » : « bruit vague, nouvelle sans certitude garantie » !

Quand une rumeur enfle, cela nous gonfle ! Devant un bruit qui court, nous devrions faire demi-tour, ou nous laisser dépasser, puis nous arrêter ! Car tout ce qui court nous essouffle et nous pompe l’air !

Ne pas propager une rumeur, c’est déjà s’en débarrasser, en lui coupant la route.

A quoi bon « croire » ou « ne pas croire » ? Se perdre en conjonctures, c’est perdre son temps. Attendre le « fin mot de l’histoire » et patienter, c’est gagner en sérénité. Quelqu’un finit toujours par parler, par mettre fin aux suppositions. Enfin, en principe !

On dit que la rumeur est le plus vieux média du monde. Et qu’elle aura toujours un bel avenir ! Plus les moyens de communication, les moyens d’expression se multiplient, plus les rumeurs se promènent.

Un mot dit, un canular, une blague, et la fausse info est lâchée, prête à déferler sur le papier et les ondes. La rumeur en appelle au « sensationnel », au « mystère » et se joue du rationnel. Nous nous complaisons en elle…

La rumeur nous excite tous, naïfs ou pas, et nous tient en haleine. Faut-il que nous nous ennuyions !

La rumeur peut faire mal, aussi. Mal à celui qui en est l’objet, surtout. Mal à celui qui la lit, aussi.

Fausse ou vraie, la rumeur cesse dès que la vérité se fait jour. La preuve fait basculer la rumeur d’un côté, ou de l’autre. Place alors aux «Je te l’avais bien dit… », «Ah, pourtant, j’étais sûr… », « Ils ne nous disent pas tout… », «ça ne m’étonne pas… », « Non, je n’y crois pas… » etc…   

A quand des paris sur les rumeurs ?

Le bouche à oreille fait naître une tonne de « on-dit ». Mais le « jeu » ne consiste pas à savoir qui est « on », non. D’ailleurs, remonter à la source est parfois impossible. L’idée est de choisir son camp. De décider (et non de « démêler ») de ce qui est vrai, ou de ce qui est faux.

Dans le doute, la bonne idée ne serait-elle pas de s’abstenir ?

« La rumeur approche, l’écho la redit »  (Les Orientales).