Franz Jägerstätter, un paysan autrichien et catholique, objecteur de conscience durant la guerre, sera béatifié le 26 octobre à Linz, en Autriche, nous apprend le site zenit.org. Âgé de 36 ans et père de trois petites filles, dont la plus âgée avait six ans, il est décapité en 1943 à Berlin, pour avoir au nom de sa confession refusé le nazisme.
Il avait refusé d'intégrer toute organisation politique, et se montrait très ouvertement opposé au nazisme. En 1938, il fut le seul de son village à voter contre l'Anschluss et lorsqu'il refusa de combattre pour le Troisième Reich, il fut jugé par un tribunal militaire, qui le condamna à la décapitation, ce qui fut fait le 9 août 1943. Il écrit un peu avant sa mort une lettre fort émouvante:
"J'écris avec les mains liées, mais il vaut mieux ainsi que si la volonté était enchaînée."…" Pour quelle raison Dieu aurait-il fourni les hommes d'une intelligence et d'une volonté libre si on ne nous accorde même pas, comme on l'affirme, de juger si cette guerre que l'Allemagne est en train de mener est-elle juste ou injuste? "… "Je crois que l'on peut prêter obéissance aveugle, mais seulement dans les cas où on ne cause aucun dommage à personne." … "Si Dieu ne m'avait pas donné la grâce et la force de mourir, si nécessaire, pour défendre ma foi, je ferais peut-être simplement ce que fait la plus grande partie des gens. Dieu peut en effet accorder sa grâce à chacun, comme il le veut. Si d'autres avaient reçu les grâces que j'ai reçu, ils auraient peut-être fait des choses bien meilleures que moi. "
Il s'agit bien sûr d'un témoignage de foi, mais il reste transposable à notre société actuelle. Que sommes nous capable d'éprouver pour nos idéaux? Jusqu'où irions-nous? Franz Jägerstätter est allé jusqu'au bout… avec la conviction du paradis…
[Euh… Même Vautier ne devrait rien trouver à redire 😉 ]
Un homme plein de courage durant la periode la plus noire de l Allemagne…chapeau bas et chouette article…
Oui, quel bonhomme!!!
Merci Jiminix.
Oui, je suis admiratif! Il fallait vraiment avoir du cran pour refuser le nazisme en Autriche à ce moment-là! Et puis sa lettre est pleine de simplicité et de bon sens, quand on pense que l’homme allait mourir quelques temps plus tard, et qu’il le savait…!
Bien à toi.