Dans l’un de ses discours, Paul Biya avait émis le vœu d’entrer un jour dans l’histoire comme celui-là qui a « apporter la démocratie » au Cameroun. Un vœu qui a toutes les chances de se réaliser, au regard de tous les efforts qu’il a déjà consentis dans ce sens. De l’instauration au Cameroun dans les années 90 du multipartisme à la mise sur pied du Senat en passant par la libéralisation du paysage médiatique et la mise en place d’une commission électorale indépendante (Elections Cameroon), Paul Biya peut se targuer dès à présent d’avoir donner à son pays un ensemble d’instruments pouvant lui permettre d’amorcer le chemin de la démocratie.  

Cependant, cette démocratie ne peut être effective que si elle est accompagnée d’un partage équitable du gâteau national. Ce qui semble actuellement échapper au Président Camerounais. Lui, qui en trente années de pouvoir n’a privilégié que certains régions, au détriment des autres. Et, parmi ses régions  délaissées,  se trouve et peut-être en première place, celle de l’ouest. Une région qui de par le dynamisme de ses populations apporte une contribution plus que considérable à l’économie du pays, et même à celle de toute la sous-région d’Afrique Centrale.

Mais, en dépit de tout cela, Il a fallu attendre cette année 2013, pour que le Cameroun tente de rendre à cette région tout ce qu’elle a déjà fait pour lui, en choisissant l’un des fils comme le tout premier Président du Senat au Cameroun. Une distinction historique  qui devrait à coup sûr apporter du boom au cœur des populations de cette localité du pays. Ceci, au regard des nombreux avantages qu’elle en tirerait.

En effet, en portant le sénateur Marcel Niat Njifenji au perchoir du Sénat camerounais, le Président Paul Biya fait de lui la deuxième personnalité du pays. Ainsi, l’on comprend qu’en cas de vacance à la Présidence de la République, l’ouest aura son mot à dire ; surtout que même le comité central du parti est actuellement aux mains de l’un des leurs. Par ailleurs, Monsieur Niat usera très certainement de  ce nouveau costume pour réclamer un peu plus de place pour ses frères Bamilékés au sein de  l’administration camerounaise. Toujours à travers son prestigieux poste de Président du Senat, Marcel Niat Njifenji pourra porter directement à la plus haute personnalité du pays toutes les doléances des populations de la région dont il est originaire.

C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre pour le peuple Bamiléké. Un peuple qui a déjà tout donné au Cameroun !  Mieux vaut tard que jamais !!!