C’est le retour de la ruée vers l’or pour la multitude de comptoirs d’achat qui profitent du contexte économique de crise, pour se faire de juteux bénéfices. Mais ce nouveau filon qui  attire de nombreux acheteurs se développe en France de façon très anarchique et il temps que le gouvernement mette en place un cadre juridique précis pour éviter certains abus.

Comme beaucoup de personnes, vous avez probablement été sollicités par téléphone ou par courrier, par ces nouveaux marchands d’or, pour vendre vos bijoux de toute nature à des tarifs très alléchants. De passage dans votre région, ils vous demandent de vous rencontrer dans des foires ou des hôtels  pour évaluer vos vieux bijoux de famille et vous laissent entrevoir des prix d’achat très intéressants.

Dès le départ on se méfie, on se dit pourquoi sont-ils soudainement intéressés par nos bijoux, qui ont probablement une valeur pécuniaire, mais avant tout une valeur affective qui marque pour beaucoup les étapes des la vie. Une naissance, des fiançailles, un mariage, un anniversaire, une fête, on a très souvent encore l’image de ces cadeaux et on n’a pas toujours le réflexe sauf en cas de problèmes financiers, d’en tirer de l’argent en les vendant.

Mais depuis quelques années, la hausse des cours des métaux précieux et les difficultés financières d’un grand nombre de personnes fait que ce marché de l’or est très prisé et que les rachats se font à des prix très différents, pouvant aller du simple au double.

Souvent les tarifs ne sont pas clairement affichés et se font parfois à la tête du client, il paraît donc nécessaire de mettre un peu d’ordre dans tout cela.

Il devrait bientôt y avoir un amendement à la loi sur la consommation, qui imposerait aux acheteurs de ces métaux précieux, un certain nombre d’obligations telles que l’affichage de prix, l’existence d’un contrat dûment rempli concernant le descriptif de la transaction (nature du métal, poids, prix de vente, taxes, coordonnées des parties) et la traçabilité du moyen de paiement.

Ce projet de texte envisage aussi la possibilité d’un droit de rétractation au bénéfice du vendeur ainsi que  la liste des sanctions applicables aux marchands d’or qui ne respecteraient pas le cadre juridique imposé.

Mais il faudra probablement attendre la fin de l’année pour voir la mise en place de toutes ces mesures.