Le couperet est tombé : Taratata va s’arrêter l’année de ses 20 ans. France Télévisions doit faire des économies et pour cela supprimer quelques émissions culturelles comme « les mots de minuit » et « Taratata », émission culte s’il en est. On dira merci à Sarkozy qui a supprimé la pub après 20 heures plongeant le service public dans les difficultés financières. 

L’émission de Nagui avait déjà quitté la grille des programmes de 2000 à 2005 à cause d’une audience trop faible. Mais quelle émission un peu ambitieuse  pourrait tenir après minuit ? Le taux d’audience n’a jamais été un gage de qualité et si les émissions de variétés de Michel Drucker ou Patrick Sébastien plaisent à un plus large public, cela n’enlève rien à la spécificité de Taratata qui en fait ne s’adresse pas au même public. 

Sur le plateau de Taratata, les musiciens jouent en direct, sans filet. Cette émission a eu le mérite de nous faire découvrir des artistes peu connus qui ont accepté de chanter les chansons des autres et de faire des duos souvent formidables. Bien sûr, Nagui est un peu bavard mais ses goûts musicaux sont excellents : les plus grands de la planète rock sont passés sur le plateau, de Red Hot Chili Peppers à Scorpions ou Joe Cocker. En plus il règne une ambiance particulière où l’on sent que les musiciens ont envie de donner le meilleur d’eux-mêmes. 

On nous promet une grande émission musicale pour la rentrée, j’en frémis d’avance. Si c’est pour nous refiler encore Drucker et ses émissions niaises, autant abandonner le projet. 

Je pense que les pétitions en faveur de Taratata qui fleurissent sur la toile auront peu d’effet sur la décision de monsieur Pflimlin mais si ça vous tente vous pouvez aller voir là et vous joindre aux plus de 100 000 admirateurs de l’émission. Il y a peut-être quelque chose à faire du côté de la ministre de la culture qui prétend qu’elle veillera à ce qu’on garde sa place à la musique sur le service public. Pour beaucoup, c’est simple « laissez-nous Taratata ! » 

Le jour où vous verrez Metallica en live ailleurs qu’à Taratata, faites-moi signe.

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