Le choix de sa fin de vie est affaire personnelle et très respectable, et nombre d’anonymes, mais aussi de personnes plus connues, parmi lesquelles Mireille JOSPIN, Roger QUILLIOT et, plus récemment le prix Nobel belge Christian DE DUVE, qui ont choisi, au soir de leur vie, de quitter ce monde dans la dignité et la sérénité.  

Ces jours-ci, un homme s’est suicidé devant de jeunes enfants dans une école. Ce geste horrible peut certainement être mis sur le compte d’un état maladif et dépressif.  

Que penser par contre du suicide, ce jour, du sulfureux historien d’extrême droite Dominique VENNER, qui s’est tiré une balle dans la bouche devant l’autel de la cathédrale Notre Dame de Paris, alors que de nombreux touristes et pélerins s’y trouvaient.

Quelles que soient les raisons de ce suicide, ce départ volontaire est « gâché » par les circonstances dans lesquelles il s’est déroulé.

S’il voulait donner un retentissement à son départ, il aurait pu le faire d’une façon bien plus décente, sans choquer des personnes qui ont du, malgré elles, assister à un spectacle auquel elles n’étaient pas préparées.

 

Choisir le moment de son dernier départ, ainsi que la façon de partir, en dehors de toute pathologie liée à un état dépressif, ce qu’on peut appeler la « mort volontaire », doit être un acte plein d’humanité. Il doit se faire dans le respect des autres, dans la sérénité et, si possible, dans la discrétion. Ainsi avaient d’ailleurs procédé les trois personnes que je citais plus haut, qui avaient pris toutes leurs dispositions, prévenu leurs enfants, prévu que leur choix soit dévoilé au public ultérieurement, mais sans fanfaronnade ni exubérance.