Le choix de sa fin de vie est affaire personnelle et très respectable, et nombre d’anonymes, mais aussi de personnes plus connues, parmi lesquelles Mireille JOSPIN, Roger QUILLIOT et, plus récemment le prix Nobel belge Christian DE DUVE, qui ont choisi, au soir de leur vie, de quitter ce monde dans la dignité et la sérénité.
Ces jours-ci, un homme s’est suicidé devant de jeunes enfants dans une école. Ce geste horrible peut certainement être mis sur le compte d’un état maladif et dépressif.
Que penser par contre du suicide, ce jour, du sulfureux historien d’extrême droite Dominique VENNER, qui s’est tiré une balle dans la bouche devant l’autel de la cathédrale Notre Dame de Paris, alors que de nombreux touristes et pélerins s’y trouvaient.
Quelles que soient les raisons de ce suicide, ce départ volontaire est « gâché » par les circonstances dans lesquelles il s’est déroulé.
S’il voulait donner un retentissement à son départ, il aurait pu le faire d’une façon bien plus décente, sans choquer des personnes qui ont du, malgré elles, assister à un spectacle auquel elles n’étaient pas préparées.
Choisir le moment de son dernier départ, ainsi que la façon de partir, en dehors de toute pathologie liée à un état dépressif, ce qu’on peut appeler la « mort volontaire », doit être un acte plein d’humanité. Il doit se faire dans le respect des autres, dans la sérénité et, si possible, dans la discrétion. Ainsi avaient d’ailleurs procédé les trois personnes que je citais plus haut, qui avaient pris toutes leurs dispositions, prévenu leurs enfants, prévu que leur choix soit dévoilé au public ultérieurement, mais sans fanfaronnade ni exubérance.
Delavoge, votre article me « dérange » un peu… Peut-être sont-ce les mots utilisés?
« ce départ volontaire est « gâché » par les circonstances dans lesquelles il s’est déroulé ». « mais sans fanfaronnade ni exubérance »
Je crois que les personnes qui sont vraiment « au bout du rouleau » ne prétendent pas faire du spectacle en se flinguant en public. C’est le désespoir qui fait que….
Elles veulent aussi « donner un sens » à leur mort. Manifester leur ras le bol, en se suicidant dans un lieu, plutôt que dans un autre
http://www.come4news.com/immolation-quand-lenfer,-cest-les-autres-437243
Je faisais justement la différence entre les personnes malades et/ou dépressives, et les idéalistes tels Dominique VENNER.
Fanfanville, Delavoge
je reprouve cet acte dans un lieu sacré; qu’il se soit immolé devant l’Elysée ou le Senat ne m’aurait pas choquée, apres tout, il y a tant de malades mentaux ou d’extremistes religieux qui pensent porter un message en s’immolant dans un lieu public; mais un lieu de culte doit etre respecté.
Curieusement, il semble vouloir faire réfléchir l’Eglise, qui s’est montrée bien bruyante dans le mariage pour tous. J’espere pouvoir entendre Mgr Barbarin sur cet acte