Les Femen attaquent la maison géante de la poupée Barbie, jugée trop sexiste.


Les clichés sexistes dans la maison Barbie ne manquaient pas, si l’on en juge par les manifestantes féministes qui ont protesté contre l’inauguration de la rose bonbon « Dreamhouse expérience » de la fameuse poupée de la firme Mattel.

Locaux immense et roses, vêtements de poupée taille réelle, piano rose bonbon, escarpin géant de la même couleur : bienvenue dans l’univers coloré de la « Dreamhouse expérience », la nouvelle maison de Barbie qui a ouvert ses portes jeudi 16 mai à Berlin. 
Une maison de poupée géante, aux couleurs de la célèbre égérie blonde de Mattel, crée avant-tout pour faire le bonheur des petites filles. Seulement voilà, elle provoque aujourd’hui les protestations des féministes de tout bord. 

Il faut dire que les critiques ne manquent pas à son sujet, et à juste titre : Publicité indécente de la femme objet, symbole de l’oppression de la femme, sexisme imposé au plus jeune âge, modèle malsain pour les fillettes, etc. Ses nombreux détracteurs regardent le projet d’un œil plutôt malveillant.

 Il y a quelques jours déjà, les membres du parti de gauche allemand die Linke appelaient à occuper la maison le jour même de l’ouverture pour dénoncer ce modèle de sexisme ordinaire qu’elle propose. « Barbie représente une image faussée de la beauté, totalement irréaliste. Elle est également réactionnaire, en suggérant que l’unique travail d’une femme est d’être belle, de porter des talons hauts et de toujours avoir un gâteau au four », expliquait ainsi Franziska Sedlak au journal die Tageszeitung. 

C’est ainsi que pendant l’inauguration de ce lieu tant décrié s’est tenue une manifestation pacifique, à l’appel du collectif « Occupy Barbie Dreamhouse ». Parmi les protestataires, des membres des Femen, qui ont défilé seins nus, certaines ayant écrit sur leur poitrine le slogan « La vie en plastique n’est pas fantastique ».


Une pression détestable sur les filles :
« Nous protestons parce que Barbie ne pourrait pas survivre avec une telle physionomie. Elle est devenue un modèle pour de nombreuses fillettes et cela n’est pas sain », a ainsi expliqué l’une des manifestantes. 


D’ailleurs, il y a peu le site américain Rehabs dressait une infographie décrivant à la loupe le physique de Barbie et concluait : les mensurations de la poupée sont tout sauf réalistes. Cou trop allongé, seins disproportionnés, taille ultra-fine, jambes démesurées : Barbie est tout sauf un canon de beauté tangible. Et surtout, beaucoup s’inquiètent de voir des fillettes en faire leur référence. « On insiste trop sur le fait d’être toujours plus belle et cela met une pression affreuse sur les filles. Du coup, elles gâchent les capacités dont elles disposent pour être heureuses ou pour réussir à l’école », estime l’une des manifestantes. « Nous ne voulons pas de cet idéal », a renchéri Lars auprès de l’AFP. « Nous ne voulons pas que les enfants se construisent des rêves impossibles à atteindre, si ce n’est par le biais d’opérations de chirurgie esthétique ou de je ne sais quelle autre modification physique. » 


Le combat sera difficile car Barbie a déjà fait des émules, poussant certains fans extrêmes comme la jeune Ukrainienne Valeria Lukyanova à transformer leur corps pour ressembler à la célèbre figurine blonde.


C’est une poupée, qui fait non, non, non…