Père du Droit des Peuples, spécialiste mondialement reconnu des civilisations et relations internationales, grand voyageur devant l’Eternel (plus de 125 pays à son actif), Edmond Jouve ne cesse de revenir à Nadaillac-de-Rouge, le petit village qui l’a vu naître. Il y a organisé de vastes manifestations internationales où il a convoqué le monde entier, mettant en scène ce qu’il a joliment appelé (du nom du hameau où sa famille habite depuis plusieurs siècles) « les grandes heures de Cassagnes ». Cassagnes, où il a installé et ancré ses trois enfants et leurs conjoints ainsi que ses six petits-enfants.

En 2011 ce fut la grandiose remise des « Mélanges », des livres qui lui ont été offerts, par ses collègues, amis et admirateurs à l’occasion de son départ à la retraite. Cérémonie placée sous la présidence effective d’Albert Tévoédjrè, Médiateur de la République du Bénin, en présence du sous-préfet de Gourdon et du maire de Nadaillac. En 2012, ce fut, sous la présidence de SE Edem Kodjo, ancien Premier ministre du Togo et de M. Bernard Choulet, conseiller général du canton de Payrac, « La grande Fête de la Francophonie » destinée à marquer le 20e anniversaire des colloques du Pays de Quercy. En 2013, ce sera l’inauguration du Mémorial dont a été déposée la maquette préparée par le « Nobel de l’architecture », M. Jean Nouvel, notre illustre voisin de Sarlat, présentée à Nadaillac, en août dernier, par le Bâtonnier Titinga Frédéric Pacéré.

Et en 2014 ?

Il se pourrait bien qu’Edmond Jouve souhaite conclure une carrière si riche en revenant au bercail et à ses maisons en pierres du Quercy après tant d’années passées à arpenter le Monde et la culture. Ses amis savent aussi que, outre sa présidence des Amis de l’Eglise Saint-Pierre de Nadaillac, trois ou quatre projets lui tiennent beaucoup à cœur.

Le premier d’entre eux, assurément, qui bénéficie, d’ores et déjà, d’un « a priori » favorable de la part de certaines Autorités du Golfe, est son projet de « Maison des trois Cultures «  (occitane, francophone, arabophone) destinée à témoigner, sur la terre de Nadaillac, en faveur de la rencontre pacifique des cultures.

Nous savons aussi que les plus hautes personnalités de notre Région souhaitent que les Colloques francophones du Canton de Payrac ne s’arrêtent pas en si bon chemin et qu’ils continuent d’ensemencer notre Terre conformément au slogan de « Midi-Pyrénées » « La culture pour tous et partout ». Des rencontres ont eu lieu à Toulouse pour tenter de trouver une solution bénéfique pour l’ensemble des parties.

Un troisième projet vise à organiser, dans sa propriété une bibliothèque et un centre de recherches destinés à des étudiants en fin de doctorat de manière à assurer une présence intellectuelle qui, depuis des dizaines d’années, n’a jamais fait défaut.

 Un abri sous roche dont l’emplacement (connu des services archéologiques de Toulouse) ne doit pas, pour le moment, être divulgué a commencé à livrer certains de ses secrets. Une datation, faite à Lyon au carbone 14, a révélé qu’il s’agissait d’une grotte sépulcrale du néolithique (6000 ans). Il n’est pas interdit de penser que des fouilles à venir pourraient permettre la mise à jour d’un « homo nadaillacus » et d’un site archéologique à l’image de celui du Piage, sur la commune de Fajoles, à quelques kilomètres des grottes de Cougnac.

Comme on le sait, l’association « Francophonie en Quercy-Périgord » continue à déployer ses activités. Lors de sa réunion tenue à Nadaillac, le 29 avril dernier, sous la présidence d’ Edmond Jouve, il a été décidé que lors du déjeuner-débat qui se tiendra au château de Lentis, commune de Dégagnac, le 29 août 2013, une nouvelle initiative serait prise : la constitution d’un comité destiné à demander aux plus hautes autorités étatiques le transfert des cendres d’Olympe de Gouges (1748 – 1793) au Panthéon , à Paris , comme le Professeur l’avait proposé à Gourdon, le 29 août 2004 , lors du XIVe colloque francophone du pays de Quercy. Ainsi serait honorée, une figure de proue du combat pour l’émancipation de la femme et pour l’égalité des sexes. Née à Montauban, elle aurait été conçue, dit-on, à Parnac en Quercy.

Vaste programme !

Il nous a conduit à poser quatre questions au Professeur.

1re question:Tout cela suppose que vous disposiez d’une certaine légitimité politique qui complèterait votre légitimité intellectuelle , en particulier pour obtenir les aides financières nécessaires. Souhaitez- vous donc exercer un mandat politique ?

: Il n’est plus temps de briguer un mandat de député, de sénateur, de conseiller régional ou général ou de maire d’une ville de moyenne importance, comme il m’a été suggéré. Pour mener les actions évoquées précédemment un mandat donné par mes concitoyens de Nadaillac me suffirait.

2e question :Nadaillac a un maire.

Elu en 2001, ce restaurateur reconnu est en train de terminer un second mandat après ceux de son père et de son grand-père. J’ignore s’il veut continuer.

Il me semble que, exception faite du défunt projet solaire de la Garenne qu’il a soutenu et que j’ai combattu, il a, avec son équipe, et à mon avis, correctement administré la Commune.

En revanche, sans désobliger personne, je crois disposer de quelques atouts pour mener à bien tout ou partie des projets évoqués ci-dessus. Ils devraient apporter créations d’emplois et revenus supplémentaires à notre commune, autant dire un développement meilleur et une plus grande visibilité. S’il souhaite poursuivre, le savoir-faire de l’actuel maire pourrait être précieux au sein de la Communauté de communes en formation.

En tout cas, je serais prêt à discuter de tout cela avec quiconque et tout à fait disposé à conduire  une liste d’union dans l’intérêt supérieur de notre village.

3e question : Seriez-vous prêt à donner à votre mandat des caractères originaux à la lumière de ce que vous avez fait par ailleurs durant votre vie ?

Oui. Les fonctions doivent tourner. Un seul mandat me suffirait. Ayant lancé les choses, je rentrerais dans le rang. Je souhaiterais instituer une parité hommes-femmes.

Vous n’ignorez pas qu’une indemnité est accordée au maire (de 646,25 Euros  à la date du 1er juillet 2010).

Je prends l’engagement de reverser cette somme au budget de la Commune et, ainsi, en des temps difficiles, de contribuer, un tant soit peu, à une réduction de nos impôts.

Quatrième et dernière question : Tout cela est clair. Mais, avez-vous pris une décision ?

Non, pas encore. Vous aurez noté qu’elle ne dépend pas que de moi.

J’espère pouvoir répondre à votre question le 5 janvier prochain, au plus tard.

Bien entendu, dans le cas où je ne serais pas moi-même candidat, je me réserve la possibilité de soutenir, éventuellement, une liste ou des candidats.

Pour terminer, l’auteur de cet article voudrait citer un extrait de l’ « Hommage au Professeur Edmond Jouve » (Paris, L’Harmattan, 2009, p. 102) rendu par l’un de ses amis, familier de Nadaillac, Maître Titinga Frédéric Pacéré, du Burkina Faso :

« Le fils de Nadaillac

De la Sorbonne et de Descartes,

Est un fervent levain,

A fructifier la Planète ;

Mon Frère,

Mon Frère,

Mon Frère,

Tu seras

Le premier des initiés ;

Au premier chant du coq,

Tu seras toujours

Le premier des initiés ;

Au champ de la Culture et

De la formation des hommes,

Tu seras toujours,

Le premier des initiés ».