Ethonant, non ?
(à la manière de JM…)

Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde.

Les plus chenus des lecteurs de C4N se souviendront, peut-être, de la formule polysémique (et à la rigueur homographe) du titre du présent billet par laquelle Pierre Desproges terminait les « Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède » qu’il donnait quotidiennement sur France 3 (cf. http://boutique.ina.fr/video/divertissement/humour/PACK287779669/la-minute-necessaire-de-mr-cyclopede-an-ii.fr.html).

 

Par exemple, pour n’en citer qu’un : « Ils ont des chats poreux, vive la Bretagne ; ils ont des chats poreux, vivent les Bretons ! Etonnant, non ? », encore que par souci de précision et d’honnêteté, je doive admettre que cette citation est en réalité extraite du réquisitoire prononcé contre François de Closets dans le Tribunal des flagrants délires à lui consacré. Etonnant, non ?

 

Or voilà t’y pas que pas plus tard que vendredi passé, le 3 de ce tout nouveau mois de mai 2013, je prêtais une oreille semi-distraite à la rubrique matinale du 7-9 de France Inter, à 8 h 55, l’heure, non pas où blanchit la campagne (faut pas pousser tout de même : quoiqu’un peu paresseux en ce moment, le soleil n’en est pas encore réduit à de telles excentricités…), mais à celle où sévit (ou séduit ?) hebdomadairement François Morel.

 

Et savez-vous pourquoi l’illustre ex-Deschiens évoquait un Hair de famille, ce calembour capilotracté ? « Eh, les merlans, vous trouvez pas que vous poëtez parfois plus haut que la vôtre, de raie ? », aurait pu naguère goguenardiser le papa de Marine -non pas J-M L P, comme pourraient se fourvoyer ceux qui, ne suivant que d’une fesse alanguie, ne se souviennent déjà plus que douze lignes plus haut, pas davantage, c’est de P D que nous tentions de ranimer la flamme (en ce jour de célébration d’armistice, c’est bien le moins !)-. Ce qui valait au capilo-practeur (bio-cosméticien sans doute, voir supra…) l’honneur de cette chronique, c’était l’adresse inouïe dont s’affublait son établissement ; je vous la donne, Emile (circonstance atténuante : je viens tout juste d’achever la lecture de « Bérurier président », de Patrice Dard, digne fils du papa de San Antonio). 2 rue François Morel ! ! !

 

Moins cabot qu’on ne pourrait le croire, l’impayable transfuge de la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, ne poussait pas la flagornerie jusqu’à imaginer que ce fut en hommage à lui-même que la rue eût mérité sa dénomination.

 

Lucidement, il expliquait qu’il n’en était rien, omettant cependant de préciser à ses auditeurs le pedigree de l’impétrant. Nous considérerons donc comme notre devoir de mémoire de rendre à Jules ce qui revient à César :

 

Nous rendrons grâce, aussi, au Morel contemporain d’avoir bien précisé la ville dont il était question : Thonon, celle dont Jacques Monnet nous narra à plusieurs reprises les « exploits » footballistiques (cf. ETG).

Celle, aussi, dont il était natif.

Et cela se passait 8 tout petits jours seulement après le 26 avril !

Ethonant, non !