Transmissions cryptées par satellite, communication GSM, centralisation de toutes ces informations dans un centre de commandement, infographie, 3D, combats virtuels, les futurs soldats seront tous imprégnés de l’univers des jeux vidéo. Le soldat du futur disposera en plus, de robots, de drones (avions sans pilote), et autres engins téléguidés.

Ci-dessous, un résumé du reportage sur « Les nouveaux conflits du 21ème siècle : les soldats du futur » diffusé sur la TNT (NT1) le 30 octobre 2006 :

« C’est le temps des guerres civiles, de la guérilla urbaine, et du terrorisme. Aujourd’hui, la majorité de ces crises se déroule dans des grandes villes. L’ennemi se fondant systématiquement parmi les populations. C’est au cœur de ces cités que le soldat du futur devra accomplir ses missions.

 Au Kosovo, à Kaboul, à Abidjan, à Kinshasa, il s’agit d’aller rétablir et d’imposer la paix. L’étape ultime de la paix, c’est l’établissement d’un gouvernement accepté par tout le monde .Ces gouvernements en général sont installés dans des capitales, des zones urbaines, et c’est là qu’ils seront menacés.  

Si on se déploie dans un environnement urbain, il faut apprendre aux soldats  à évoluer, à se battre dans un environnement urbain.

En 2011, la formation de ces soldats "nouvelle génération" passera par le centre d’entraînement en zone urbaine basé dans le nord. Il s’agit d’un nouveau concept :villes reconstituées avec écoles, église, hypermarchés, stade, parking souterrain et bien sûr,  habitants. Mais aussi de décors: reconstitution de bidonvilles, de maisons en torchis qui seront à l’image des futurs lieux d’interventions.

 Caméras vidéo, tirs à balles réelles, c’est sur ce terrain de 100 000 mètres carré que les hommes viendront au milieu des populations simuler une guérilla urbaine.

 C’est aussi dans un futur proche que les champs de bataille seront entièrement numérisés. La numérisation des champs de bataille, c’est ce que vous avez  dans votre voiture avec votre GPS. Bientôt le GPS pourra signaler s'il y a un ennemi à 3 km et proposer un itinéraire de contournement. La numérisation des champs de bataille, c’est placer des capteurs sur chaque véhicule, voire, sur chaque fantassin.

Recueillir des données et transformer ces données en une image qui pourra, par la suite, être exploitée.

Aujourd’hui, ce système est déjà en période de tests dans différents régiments. Date de l’entrée en service pour l’ensemble de l’armée Française : courant 2008.

C’est dans la ville de Colmar qu’ont lieu les premières simulations de la numérisation du champ de bataille à grande échelle. C’est en plein centre ville que les différents groupes de soldats ont pu s’exercer en temps réel à la localisation des positions de chacun. Transmissions cryptées par satellite, communication GSM, centralisation de toutes ces informations à un centre de commandement, infographie, 3D, combats virtuels, les futurs soldats seront tous imprégnés de l’univers des jeux vidéo. Les services de recherche des armées ne sont pas passés à côté de la pertinence de certaines simulations. Ils regardent de très près les jeux parce que derrière la notion de « WAR GAME », derrière la notion de simulation se cache pour eux toute la partie entraînement des forces y compris lorsqu'elles partent en opération.

Il est nécessaire pour l'entraînement de mettre les forces dans le contexte où elles vont être de telle sorte qu’elles répètent l’opération. On sait bien qu’en général, une force qui a répété l’opération un certain nombre de fois est à même à un moment ou un autre de retrouver les réflexes.  Le soldat du futur portera un équipement ultra technologique. Grâceàson matériel, il sera en connexion directe avec la numérisation du champ de bataille. Capteurs, lunettes infrarouge, caméra sur son casque, tout a  été pensé pour assurer  son efficacité et sa sécurité.      Cet   équipement « High Tech » sera effectif dès 2007. Le premier objectif, c’est mieux protéger l’homme. La société réclame de plus en plus que les soldats soient protégés. La première des choses qui a été faite en ce sens, c’est d’améliorer la protection balistique mais aussi les protections nucléaire, biologique, chimique (NBC),      climatique.

 On a revu totalement l’équipement de base du fantassin, c'est-à-dire ses chaussures, son treillis et son gilet balistique. Sa protection balistique protège un peu mieux le fantassin pour deux raisons : la première, c’est que comparativement à la protection actuelle, elle intègre une protection de face contre les coups de couteaux qui n’existait pas . La deuxième est dans l’amélioration  de son arme, et donc de  la performance des tirs. On a modifié le Famas (fusil) en le dotant d’une lunette optronique qui lui permet d’avoir une meilleure visibilité de nuit et une meilleure portée.

Ce soldat du futur sera totalement intégré dans un système numérisé avec pour lui un équipement individuel hautement sophistiqué. Il disposera en plus de robot, de drone, et autres engins téléguidés.

Peut-on imaginer qu’un jour les robots remplaceront les hommes ?

On détecte les mines sous la mer avec des engins téléguidés. En ville le combat est une chose extrêmement difficile parce que l’adversaire est partout. Le robot va de plus en plus remplacer les hommes dans sa fonction de renseignement.

Il n y aura jamais d’armées de robot, de machines, il y aura toujours des hommes en grand nombre pour décider, pour commander à la tête des armées,

sur le terrain au plus près des populations qu’il faut protéger , il faudra des hommes pour dialoguer.

Les grands groupes industriels Français comme SAGEM, THALES et GIAT ont pu concevoir ces dernières années des avions sans pilote que l’on appelle « les drones ». Leur but : voir sans être vu pour récolter des renseignements sans engager la vie d’un pilote. Ils doivent espionner de jour comme de nuit.

Certains drones feront 40m d’envergure, pourront passer 48h en l’air avec un rayon d’action de plus de 5000 km, totalement automatisés, du décollage à l’atterrissage, ils traiteront les informations en temps réel. Ils voleront jusqu’à 20 000m hors d’atteinte des missiles, et seront utilisés pour la détection des menaces NRVC (Nucléaire, Radiologique, Bactériologique et Chimique).

Un petit drone en forme de libellule s’envolera et fera 20 m, puis tournera avec sa caméra. Ceci permettra de voir dans ses lunettes si l’ennemi est présent dans la rue.

Les principales menaces aujourd’hui sont indirectes parce qu’elles viennent plus de groupes terroristes, de groupes de guérilla, on le voit en Afghanistan, on le voit en Irak, on l’a vu en cet été au sud Liban où finalement des armées puissantes, technologiques, blindées avec des militaires extrêmement motivés, rencontrent des grandes difficultés dans la deuxième partie de la mission militaire, une fois sur place.

 Les Américains en phase offensive avec un soutien technologique très important,avec  renseignemens,  blindés,  puissance de feux,  gamme de matériels militaires considérable,  en Irak,  ont mistrois semaines avec leurs alliés britanniques à faire la conquête de l’Irak. Mais aujourd’hui, le bilan militaire est très frappant .Il y a eu environ 100 soldats tués du côté américain pendant la phase offensive;alors que nous sommes aujourd’hui dans une phase de paix, de stabilisation  les Américaions en sont à 2735 morts .

Les nouvelles technologies aideront-elles à réduire fortement le terrorisme ambiant ,     à contenir les  guérillas?   dans les zones à forte densité de populations civiles ?