Alassane Ouattara a lancé dans les années 2000 un mouvement rebelle dénommé « Les forces Nouvelles ». Un groupe rebelle qui fera parler de lui pour la première fois en 2002, à travers le coup d’Etat avorté contre Laurent Gbagbo.
Commandé par Guillaume Soro l’actuel président de l’assemblée nationale ivoirienne, ce mouvement rebelle au lendemain du putsch manqué se repliera dans la partie nord du pays où il sèmera la terreur, et survivra grâce aux trafics de toutes sortes. C’est d’ailleurs cette milice qui occasionnera le désordre en Côte d’Ivoire au lendemain des élections Présidentielles de 2010.
Seulement, soutenu aveuglement par la France, ni Ouattara, ni Soro ne seront jamais inquiétés pour les exactions commise par cette milice reconnue pour sa cruauté. Les militaires français stationnés en Côte d’Ivoire sous le nom de « Force Licorne » apporteront même un soutien à cette dernière.
Il a fallu attendre près de deux ans, pour que l’ONU dresse le vrai visage de ce gang de bandits à la solde des autorités ivoiriennes.
En effet, dans un rapport rendu public cette semaine, l’ONU a épinglé plusieurs chefs militaires de ce mouvement rebelle. Des chefs rebelles qui occupent jusqu’à l’heure actuelle de très hautes responsabilités au sein de l’armée ivoirienne. Aussi, ceux-ci auraient fait du grand banditisme et surtout du trafic des matières premières leur fond de commerce. « L’administration ivoirienne a progressivement intégré d’anciens commandants rebelles dans les forces armées nationales sans que ceux-ci aient abandonné leurs activités économiques et leurs méthodes de prédateurs et de chefs de guerre » indique ce rapport de l’ONU.
Egalement, les noms qui reviennent plusieurs fois dans ce rapport de 300 pages sont ceux déjà très tristement célèbres en Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment d’Ouattara Issiaka, alias "Wattao", Hervé Touré, alias "Vetcho", Koné Zakaria, Chérif Ousmane et Martin Kouakou Fofié. Des criminels, qui ont maintenu jusqu’ici un contrôle sur les mines de diamants et l’industrie artisanale de l’or. Ils seraient aussi très actifs dans l’exploitation illégale du bois, et surtout dans le trafic du Cacao, vers le Ghana notamment. Les spécialistes estiment d’ailleurs que pour la saison 2011-2012, « la contrebande de cacao a atteint 152.000 tonnes, ce qui représente pour les finances du pays une perte de 76 millions de dollars » du jamais vu !
Ce rapport de l’Onu vient donc étaler au grand jour les frasques d’un régime affairiste et totalement illégitime. Et, c’est donc le lieu pour la Cour Pénale Internationale de comprendre qu’elle s’est totalement trompée de coupable. Car Laurent Gbagbo n’aurait jamais commis ce genre de tort à la Côte d’Ivoire.