P’tain, j’ai quatre bouquins sur le feu, à chroniquer. Je procratisne. Mais je ne peux pas m’en empêcher : quand je vois une consultation en ligne du Figaro, selon laquelle plus de 66 % du visitorat est opposé à « la publication du patrimoine des élus », je pense très fort aux Nouveaux Cons, saison 2, d’Étienne Liébig, chez Michalon, ou à l’Aux larmes, citoyens, de Charles « Charly » Duchêne (chez JBDiffusion). Mieux vaut franchement en rire ! 

Certes, il y a beaucoup plus important. Les bouquins d’Étienne Liébig, Charles « Charly » Duchêne, l’Anne Larue (Dis papa, c’est quoi le patriarcat ?, chez Ixe) ou le Prisons de femmes de Claude Guillaumaud-Pujol (Le Temps des cerises).

Mais quand on voit la consultation en ligne du Figaro, avec la question « Bartelone a-t-il raison de s’opposer à la publication du patrimoine des élus » et ses résultats, soit 66 % de favorables à la non-publication (contre moins de 34 % de pour cette publication), il y a de quoi se taper le cul par terre ou se poivrer le citron pour tenter d’oublier.

En fait, Bartelone, c’est le président socialiste de l’Assemblée nationale. Je n’imagine même combien de visiteurs du Figaro l’ont pris pour un UMP grand teint. Bartelone ? Assurément l’un des nôtres. Donc, cela va de soi, tous derrière et lui devant.

C’est d’autant plus pissotant que les commentatrices et commentateurs du Fig’, pour la plupart au courant de l’appartenance de Bartolone au PS, tapent sur lui tout en réclamant davantage de transparence de la part des élus. Bartelone, PS, donc suspect de dissimulation.
Faudrait savoir : on veut la transparence (pour les autres) ou l’opacité (pour ceux de son bord).

En filigrane : Cahuzac était des nô-ô-tres, il a fraudé comme nou’z-ô-ôtres. Mais aussi beaucoup de gens de droite écœurés, qui se rendent compte, un peu tard, d’avoir été floués, par les uns, les autres et les troisièmes (le FN, peut-être).

Le meilleur, celui qui cite Marine Le Pen : « S’ils n’arrivent pas après les carrières qu’ils ont fait, avec les indemnités versées, à se constituer un patrimoine, c’est qu’a priori ils sont assez mauvais pour diriger leur propre vie et donc peut-être pour diriger la France. ». Bref, des nuls incapables de s’enrichir sur notre dos ne valent guère qu’on leur fasse confiance.

Ben voilà, on en est là : vive Copé, le plus retors, ou celui qui nous tondra le plus. Vous savez quoi, les tondus en redemandent. Alors, Hollande, ne te gêne plus, ne passe pas plus pour un mou, goinfre-toi, tu seras respecté. C’est le lectorat du Fig’ qui te le dis et voudrait que tu sois à la hauteur de ton prédécesseur ! Fais-toi reconnaître, que diable !