Français connaissez-vous ce que vous mangez ?

En tant que premiers consommateurs européens de saumon, il faut bien admettre que nous nous préoccupons encore trop peu de savoir comment sont élevés les saumons qui finissent en garniture de tagliatelles ou autres salades.

600 000 tonnes sont exportées par an. Les trois-quarts de ces saumons sont élevés dans des fermes aquacoles (terme générique qui désigne toutes les activités de production tant animale ou végétale en milieu aquatique ) installées dans des fjords de Norvège.

Ah les fjords ! En voilà un mot qui fait rêver… De grandes étendues d’eau entourées de montagnes vierges de toute pollution où le saumon roi s’ébat en toute liberté…. STOP !

Arrêtons-là notre fantasme et revenons durement à la réalité… les saumons sont élevés dans des conditions épouvantables, serrés comme des sardines ( !) soit l’équivalent de 27 dans une surface équivalente à une baignoire… Leur condition concentrationnaire est telle que s’est invité un parasite, le pou de mer, qui provoque aux saumons de gros trous dans la peau ainsi que des abcès rendant ces poissons invendables.

Les visite des fermes où 400 000 saumons attendent a révélé que la moitié d’entre-eux  meurent sous l’effet du manque d’espace et d’oxygène et/ou de l’attaque des poux…. Un énorme manque à gagner.

Pendant 20 ans, nos « gentils » éleveurs ont traité ce problème à grand renfort d’antibiotiques mais bien évidemment le pou de mer s’est mis à résister. Qu’à cela ne tienne, les services sanitaires ont trouvé une méthode beaucoup plus radicale : le DIFLUROBENZURON…

Ce pesticide (interdit en Europe dans les milieux aquatiques pour son extrême dangerosité) est déversé dans les bassins toutes les six semaines en moyenne… suivi de la mort de quelques centaines de saumon par jour pendant une semaine…. Le produit se répand ensuite aux alentours entraînant la mort de toutes les espèces de poissons qui se risquent à s’approcher du site.

Par chance (pour les éleveurs) les saumons sont les seuls à résister un peu mieux à ce toxique (légalisé pour le coup par la Norvège).

Je ne manque pas de vous dire qu’aucune étude n’a été réalisée sur l’incidence ou les risques de ce diflurobenzuron sur la santé humaine…  Le lobby de l’aquaculture est tellement puissant qu’il encadre tous les organismes de contrôle…

Comme je vous le disais, l’Europe a interdit ce dangereux pesticide…. Ouf !

La Norvège ne faisant pas partie de l’Europe, n’est pas assujettie à ses lois et règles mais bénéficie d’un accord de libre-échange accordé par l’OMC…

Aucun contrôle sanitaire à nos frontières et voilà nos charmants saumons norvégiens dans votre assiette.

Croyez-vous que nos « charmants » éleveurs norvégiens dînent d’un saumon issu de leur élevage ? Je suis sure que non….

Alors, un choix se profile à l’horizon…. Boycotter le saumon norvégien (ou plutôt ses éleveurs, ce pauvre poisson n’y est pour rien…) et se sustenter d’un saumon écossais ou irlandais qui lui sera élevé dans des conditions moins catastrophiques pour l’environnement et votre organisme.

 Allez, bon appétit !