L’offre Free Mobile, fondée sur des abonnements à très bas prix, a rencontré un franc succès à son lancement. Mais, de nombreux mois après, il semble que les consommateurs ne soient pas aussi satisfaits de ses abonnements qui ne permettent pas de profiter pleinement des nouveaux smartphones. C’est donc sur cette voie que SFR veut s’engager pour battre son concurrent. La 4G sera donc l’enjeu du contrôle de la téléphonie mobile.

 

Des tarifs moins chers

 

Malgré tout, Free a quand même forcé les autres opérateurs à baisser leurs tarifs, et SFR y a bien été contraint. L’opérateur a également choisi de rajouter des services : une option de blocage à 2 euros et de l’illimité total avec de la data à 11,99 euros dans les tarifs Red. Pour Stéphane Roussel, actuel PDG de SFR, le forfait à bas prix ne propose pas assez d’arguments pour séduire le plus grand nombre. Mais il faut quand même continuer à pratiquer une politique agressive sur les prix.

SFR propose donc des offres plus simples et complètes. La 4G risque aussi de changer la donne car, pour déployer ce réseau plus performant, il va falloir investir beaucoup d’argent. Free ne pourra donc plus proposer de tarifs aussi bas ce qui fait penser à Stéphane Roussel que l’effet Free va rapidement se calmer.

Mais SFR propose un tarif 4G à 29,99 €, qui est déjà très bas. C’est un tarif minimum pour 2 Go de données. SFR estime que la consommation va fortement augmenter et souhaite laisser à ses clients le choix de payer davantage ou non afin d’être plus maître de sa consommation.

Un réseau qui a un coût

 

Si l’opérateur a été le premier à proposer des offres 4G grand public à Lyon ou à Montpellier, le réseau n’est pas encore totalement déployé, loin de là. D’ailleurs, des raisons politiques déjà évoquées dans d’autres articles font que Paris risque d’être l’une des dernières villes équipées. Mais le déploiement du réseau va s’accélérer cette année.

En revanche, SFR a payé plus d’un milliard d’euros sa licence 4G sur la bande 800 MHz. Bouygues compte utiliser celle des 1800 MHz pour contrer Free (voir http://www.come4news.com/offre-free-mobile-la-riposte-de-bouygues-telecom-597946). Ce serait une concurrence déloyale, un moyen détourné permis par le manque de transparence et de stabilité des règles concernant la téléphonie, le cadre n’étant pas fixé. On frise la suspicion de corruption de la classe politique ! D’ailleurs, SFR a demandé une enquête à Bruxelles concernant les accords entre Orange et Free, car les conditions de location semblent très louches.

Mais passons. Ce qui est sûr, c’est que l’opérateur doit faire face à des investissements énormes et des rentrées d’argent moins importantes en raison de tarifs plus bas, d’où une nécessité de restructuration. Ainsi, un plan de 1 123 départs à la retraite est prévu. On nous annonce que cela ne concerne que 856 emplois nets et que c’est une nécessité pour aider SFR à traverser les prochaines années sans encombre, afin d’éviter les licenciements économiques. A voir sur le long terme.

 

D’autres pistes à explorer

 

Une fusion avec Free ou Numericable est exclue car l’Autorité de la concurrence est entièrement contre, SFR ayant les moyens de vivre seul. Cette piste n’est donc pas d’actualité et n’aurait toujours été qu’une rumeur.

Autre idée : la mutualisation des investissements. Ce serait vraiment plus pratique pour les zones peu denses, mais il n’y a encore rien de concret à ce sujet.

Une nouvelle box. C’est l’un des points faibles de l’opérateur qui est conscient de son erreur et pense à une nouvelle version, mais peut-être pas physique. Elle peut, par exemple, être intégrée à au téléviseur. Des recherches sont donc en cours pour trouver la meilleure solution.

 

Source : http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/comment-sfr-espere-contre-attaquer-free-817028/%28offset%29/2