Il est certains reportages à la télévision qui, une fois visionnés, vous restent gravés dans la mémoire et suscitent en vous divers sentiments, allant de l’émerveillement à l’agacement en passant par la colère et la révolte. C’est précisément ce qu’il m’est arrivé hier en regardant 7 à 8 sur TF1. Comme toujours, la fin de l’émission se termine par une interview et celle d’hier soir m’a complètement laissé sur le carreau. Je préfère avertir ceux qui commenceront à lire cet article que les propos que je vais tenir ne seront pas politiquement correct.
Tristesse, haine et colère sont certains des sentiments que j’ai éprouvé hier soir devant ma télé et qui m’ont poursuivi tout au long de la soirée. L’interview à laquelle je fais référence concerne un jeune garçon de 18 ans tout au plus. Sa vision me soulève le cœur. Il est, en effet, brulé à 70% suite à sa tentative de s’immoler par le feu. L’interview raconte son histoire. Son geste désespéré est du au harcèlement, aux humiliations et aux menaces de mort dont a été victime ce pauvre gosse durant plusieurs mois par une bande de jeunes qui n’ont eu de cesse de l’insulter, de le frapper et de le racketter sans que quiconque autour de lui ne s’en rende compte.
Suite à un premier racket, ses agresseurs l’ont menacé avec une arme en lui demandant encore plus d’argent sous peine de le tuer. Terrifié, complètement renfermé sur lui-même, la victime a préféré choisir le pire chemin pour fuir cette situation : mettre fin à ses jours. La tentative a mal tournée et c’est dès lors un garçon horriblement défiguré qui parle devant la caméra. Il raconte son calvaire, la violence quotidienne qu’il a subi, l’humiliation et la peur qui ont fait son quotidien et qui l’a progressivement emmuré dans son silence et dans sa solitude. Les photos qui étayent le reportage laissent apparaître un jeune garçon à l’aspect sympathique, souriant et qui aurait sans doute eu droit à une vie faite de bonheur.
Au terme de ce reportage, le journaliste demande à la victime si elle envisage un jour, de guérir psychologiquement de ce drame, question à laquelle le garçon répond positivement. Je ne peux qu’être impressionné par son optimisme. A l’heure où les jeunes de son âge s’éveillent à toutes les beautés et plaisirs de la vie, ce dernier a la lourde tâche de se reconstruire.
Quand est-il de cette bande de monstres qui, à l’heure où ce reportage est diffusé, doivent certainement être à cent lieues de l’horreur et du drame qu’ont traversé la victime et sa famille ? Le reportage ne s’étend pas sur les éventuelles poursuites qui ont été entreprises à l’encontre de ces criminels mais elles sont sans doute à cent lieues du préjudice subi. Quelle lâcheté, quelle méchanceté, quelle monstruosité animent ces jeunes pourritures qui ne vivent que dans le seul but de se servir et de n’agir que dans leurs propres intérêts, y compris s’il est nécessaire de détruire l’existence de leur entourage.
Le mal est partout dans nos sociétés. Il n’a pas d’âge, pas d’origine social, pas de religion, il est omniprésent et nous gangrène. Pour moi, aucune punition ne sera à la hauteur du crime perpétré. Combien de jeunes garçons et de jeunes filles sont victimes de ces monstres en liberté ? Combien se taisent jusqu’à ce que le pire n’arrive ?
Contrairement à ceux qui crient à qui veut l’entendre que le mal s’éduque, se combat par les méthodes douces, je pense que le gouvernement et la justice française font souvent preuve d’une clémence excessive. Le mal est un fléau incurable qui peut peut être s’atténuer dans certains cas mais qui demeure au fond de nous. Pourquoi essayer de chercher des excuses, des explications sociologiques et psychologiques à des comportements qui ne sont rien moins que de la barbarie pure, de la cruauté gratuite et facile ?
Il n’y a pas de justice dans ce pays et celle dont je rêverai n’est pas encore prête à être appliquée. Combien faudra-t-il encore de drames comme celui de ce pauvre garçon pour que les sanctions et les peines encourues par tous ces monstres et criminels en liberté soient à la hauteur des ravages qu’ils occasionnent dans la vie de leur victime et de leur entourage?
« le mal s’éduque, se combat par les méthodes douces » ?
Absolument.
Je propose qu’on remette en route le bagne de Cayenne, histoire qu’on puisse [i]éduquer[/i] ce genre de gentilles personnes par des méthodes douces… Bin, quoi ? Des vacances au soleil, c’est doux, non ?