Si j’abonde dans ce genre d’idées, résolument tournées vers le « bien vivre ensemble », je constate que le fumeur est devenu au fil des années le bouc émissaire absolu. Il s’est développé un véritable racisme anti-clopeur dont je suis ulcéré par l’exagération et la violence.
Fumer est un acte volontaire, au début, un plaisir pour certains et une dépendance pour d’autres. Je ne reviendrai pas sur les méfaits et les ravages de la cigarette sur la santé. Cela, je pense que l’on en a « bouffé » suffisamment. Mais pourquoi stigmatiser cette pratique lorsqu’on ne s’appesantit pas plus sur d’autres types de consommation qui, à mon sens, sont tout aussi novices et dangereuses, pour le consommateur comme pour les personnes qui l’entourent ? Je fais bien entendu référence à l’alcool entre autres.
Quand je vois les augmentations successives et continues du prix des paquets de cigarettes faisant bientôt d’un paquet un véritable luxe pour le consommateur, je me dis que ce n’est pas le meilleur moyen pour dissuader les gens de continuer. Si l’argument sanitaire est louable, je me doute bien que l’état y trouve son compte et bénéficie de confortables rentrées financières supplémentaires sur le dis des fumeurs. Les résultats sont là : les prix ont explosés mais la consommation ne s’est absolument pas calmée, bien au contraire. On note une augmentation significative de fumeuses. Les politiques dissuasives ont donc clairement montrées leur inefficacité.
Comme toujours, ce sont les trafics qui vont bénéficier à plein de cette campagne désastreuse. Il faut dire que la cigarette possède de nombreux avantages comparativement à la drogue. Le degré des sanctions pénales et judiciaires sont moins conséquentes que celles occasionnées par du trafic de drogue. De plus, la nature des produits vendus toucheront un public beaucoup plus large que celui cherchant à se droguer.
Personnellement, si j’étais fumeur, et si chaque paquet me coutait plus de six euros, je n’aurai aucun scrupule à trouver le meilleur plan pour me fournir de la façon la moins onéreuse qui soit.
Une fois de plus, la France se plait à stigmatiser certaines franges de la population. Avec les automobilistes, les fumeurs sont la deuxième classe de personnes de la population française à subir les plus vives critiques et les matraquages financiers les plus sévères. Même si je ne souscris pas ce genre de mode de vie et que j’apprécie particulièrement de pouvoir respirer un air pur, je ne considère pas pour autant les fumeurs comme une frange de la population à abattre ou à enfermer.
Je suis curieux de voir quel gouvernement trouvera enfin le moyen d’inverser les courbes de consommation de cigarettes. Quoiqu’il en soit, la seule arme financière me parait totalement inutile n’ayant pour seul effet d’isoler d’avantage les fumeurs du reste de la population.
Et encore une fois, sous prétexte que « autre chose » (l’alcool, par exemple) est plus dangereux que le tabac (enfin, c’est vous qui le dites), il n’est plus question de dire que « fumer, c’est dangereux », c’est ça ?
;D
Moi non plus, je ne trouve pas que les fumeurs soient « une frange de la population à abattre ». D’abord parce que ça me permet d’avoir quelques clients supplémentaires. Et puis, parce qu’ils se chargent eux-mêmes de « s’abattre »…
Les deux seules choses qui m’ennuient avec les fumeurs, c’est …
– quand ils polluent mon environnement (environnement au sens large) ;
– quand ils sont malades (à cause du tabac) et que c’est avec mon argent (le mien et l’argent de tous ceux qui cotisent à la sécurité sociale).
Pour le reste, les fumeurs ne me dérangent pas le moins du monde.
À votr’ santé !
Je suis distrait…
La phrase complète ci-dessous était évidemment :
– quand ils sont malades (à cause du tabac) et que c’est avec mon argent (le mien et l’argent de tous ceux qui cotisent à la sécurité sociale) [i]qu’on les soigne[/i].