A la suite du billet Obscénité, nous avons reçu le courrier suivant :

"Merci M. Olivier Bonnet pour avoir dévoilé la situation de Sviatlana Tchibissova dans votre article. Nous sommes le comité de soutien de Sviatlana et de son fils Arseni. Sviatlana a perdu son titre de séjour quand elle a fui son mari français. Ce dernier lui a fait subir des violences et des menaces de mort. Il a fait appel sur les menaces de mort (tribunal de Reims 4 octobre 2007 à 13h30). A partir de ce moment, Sviatlana et son fils sont expulsables.

Nous avons écrit un lettre ouverte à la municipalité de Charleville Mézières, aux partis politiques et syndicats. Nous avons maintenant une proposition de parrainage républicain. Nous avons besoin d'aides pour dénoncer cette situation. Merci de rendre publique notre adresse mail : [email protected]
Bien cordialement à vous et bonne continuation."
Le comité de soutien de Sviatlana et d'Arseni

Effectivement, la préfecture des Ardennes a précisé dans un communiqué : "la possibilité de faire valoir ses droits sera laissée à Mme Tchibissova dans le cadre de la procédure d'appel introduite par son mari pour les faits qu'elle lui reproche".

Ce dernier a été condamné début 2007 par le tribunal correctionnel à trois mois de prison avec sursis et confiscation de ses fusils pour "menaces de mort réitérées" envers son épouse. Il a fait appel (et demandé le divorce). Une fois cette audience en appel passée, le 4 octobre donc, plus rien ne s'opposera à ce que Sviatlana soit expulsée.

Pour mémoire, elle a perdu son titre de séjour lorsqu'elle a fui le domicile conjugal pour se réfugier dans un foyer de femmes battues. Aujourd'hui, avec son fils, elle se cache. "A chaque femme martyrisée dans le monde, je veux que la France offre sa protection en lui donnant la possibilité de devenir française", déclarait le candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle. Va-t-on expulser Sviatlana ?

Mise à jour du 15 octobre : la maire de Charleville, Claudine Ledoux, a accordé son parrainage républicain à la jeune femme. Article à lire ici .