Un peu plus de deux cents dollars, soit environ une centaine d’euros, c’est le montant qui reste dans les coffres du Zimbabwe après le paiement des salaires publics du dernier mois.
Les comptes de Harare semblent être plus proches de celles d’un étudiant plutôt que celles d’un état, et c’est le ministre de l’Economie Tendai Biti, en personne qui a admis la situation tragique des finances publiques : «C’est une situation intenable, si le Zimbabwe était une entreprise privée elle serait en faillite – a déclaré le ministre lors d’une récente réunion de la Confédération des industries du Zimbabwe (CZI) – A la fin de la semaine dernière nous avons payé une grande partie des salaires des fonctionnaires, et ils nous reste l’équivalent de 217 dollars américains. Les finances de l’Etat sont actuellement paralysées et nous n’arrivons pas à atteindre tous les objectifs. "
Une situation tragique qui pourrait compromettre le bon déroulement des prochaines élections prévues pour la fin de l’année 2013. Les élections seront accompagnés par un référendum constitutionnel voulu par le gouvernement actuel d’union nationale dirigé par le président Robert Mugabe, au pouvoir sans interruption pendant trente-trois ans, et qui prévoit que le président peut rester au pouvoir encore dix ans dans le cas de réélection.
Les élections qui devront coûter autour de 104 millions de dollars et qui pour lesquelles le ministre de l’Économie de Harare a dit "l’argent n’est pas là, on va demander à la communauté internationale de nous aider."
Le Zimbabwe semble ne pas avoir encore récupéré de la longue crise qui a marquée la première décennie du nouveau millénaire. Une crise due principalement au développement économique sans scrupules du Président Mugabe, la saisie symbolique de toutes les fermes possédées par les «blancs» qui a causé l’effondrement de l’ensemble du secteur agricole, ce qui a conduit en 2008 à une hyper-inflation égal à 231.000.000%.
Juste pour endiguer la crise et tenter de juguler avec l’inflation et la flambée des prix en 2009, un gouvernement d’union nationale présidé par M. Mugabe a été crée, et il est depuis dirigé par son rival, Morgan Tsvangirai, Premier ministre. L’inflation calmé, le gouvernement d’union nationale reste incapable de relancer l’économie du pays qui semble coincé.
Le Sos lancé par le ministre de l’Economie sur la situation des finances publiques, semble être un appel à l’aide de la communauté internationale, mais d’autre part semble être une bombe à retardement placée pour affaiblir la direction éternel de Robert Mugabe. Le Mouvement pour le changement (MDC), le parti démocratique destiné à défier le président Mugabe lors des prochaines élections, et dont Tendai Biti est le secrétaire général, n’a pas mâché ses mots en accusant le vieux président de 89 ans et son parti , de vol et surtout d’avoir détourné les recettes de l’état provenant de l’extraction des diamants pour payer sa campagne.
Le Zimbabwe a l’un des plus riches gisements de diamant du monde situé dans l’est du pays, et paradoxalement l’une des populations les plus pauvres du monde.
[b]Mugabe est le cancer du Zimbabwe[/b]
Au Zimbabwe Mugabe a jeté les (trop riches) blancs et le pays s’est effondré (comme en Haïti). Plus malin, le Mali a appelé les blancs à son secours, et le pays en en parti sauvé !
Voilà une illustration et du racisme et de la coopération ! Nous sommes tous frères, et nous devons nous aider les uns et les autres ! Nous avons tous besoin des uns et des autres !
Amen !