Dans un rapport publié ce jeudi 24 janvier 2013, l’ONG Amnesty International a une fois encore épinglé les autorités camerounaises au sujet de la violation des droits l’homme. Selon elle, la violation des droits de l’homme serait presque réglementée au Cameroun. Une violation flagrante et récurrente des droits de l’homme qui irait  des exécutions illégales au musellement d’opposants et de journalistes, en passant par les  mauvaises conditions carcérales dans les prisons de Yaoundé et Douala.

« La population du Cameroun subit de multiples atteintes aux droits humains, parmi lesquelles des exécutions illégales et des actes de torture, alors que les autorités tentent d’utiliser la justice pénale pour museler les opposants politiques, les défenseurs des droits humains et les journalistes » a indiqué le rapport, avant de poursuivre « Des délégués d’Amnesty International se sont rendus dans la prison de Nkondengui à Yaoundé et dans celle de New Bell à Douala. (…) Au moment de leur dernière visite, en décembre 2012, ces deux prisons comptaient 7 000 détenus au total, pour une capacité de 1 500 (…) de nombreux prisonniers sont entravés et beaucoup sont détenus depuis plus de vingt mois sans avoir été jugés ».

Cependant, si ces faits tout à fait déplorables sont connus de tous au Cameroun, il convient tout de même de déplorer un autre aspect de ce rapport qui semble incongru et qui risquerait de jeter un large discrédit sur ce rapport.

En effet, plutôt que de se limiter aux questions des droits de l’Homme proprement dits, Amnesty International est allé plus loin, en tentant de soutenir  ce qui à l’heure actuelle est condamné par tous les camerounais sérieux : l’homosexualité. Car, toujours dans ce rapport,  cette organisation non gouvernementale a estimé que les autorités camerounaises ne font rien pour protéger les homosexuels. Une accusation fortuite, quand on sait que jusqu’à l’heure actuelle,  cette pratique est interdite et sévèrement punie par la loi camerounaise.  Où alors voudrait-elle que les juges camerounais violent les lois du pays,  en acquittant des personnes reconnues coupable « de pratique d’homosexualité » ?

Les membres d’Amnesty International doivent comprendre et une fois pour toute  que les camerounais ne céderont jamais au chantage en acceptant de légaliser une pratique contraire aux valeurs universelles. Peut-être qu’une autre génération de camerounais reconnaitrons un jour l’homosexualité, mais pas celle-ci ! Aussi, à chaque fois qu’ils mentionneront cela dans leur rapport, celui-ci n’aura plus de crédibilité aux yeux des camerounais et des africains en général.